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France/Allemagne: le train de déchets nucléaires a franchi la frontière allemande

Le dernier convoi ferroviaire de déchets hautement radioactifs à destination de l'Allemagne a quitté vendredi le territoire français. Il avait été arrêté la veille, pour assurer sa sécurité, selon les autorités. Les militants antinucléaires avaient dénoncé cette décision.

25 nov. 2011, 11:50
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Comptant onze wagons de déchets nucléaires vitrifiés, le train avait quitté Valognes (Manche) mercredi. Il s'était immobilisé jeudi matin en gare de Rémilly, près de Metz, pour un arrêt de près de 24H00 avant de reprendre sa route à destination de Gorleben (nord de l'Allemagne).

Un important dispositif policier était déployé depuis jeudi autour de Rémilly et des voies où stationnait le train. Pendant la nuit, une soixantaine de policiers allemands sont montés à bord pour rejoindre une escorte "conséquente" de policiers français, a expliqué un porte-parole du ministère français de l'Intérieur.

Environ 2000 policiers et gendarmes sont mobilisés pour assurer la sécurité du convoi sur la partie française - dont une compagnie de CRS (80 hommes) et un groupe du Raid à bord du train. L'Allemagne a déployé de son côté 19'000 hommes.

Le réseau Sortir du nucléaire, qui suit la progression du convoi, a dénoncé l'arrêt du train à Rémilly. "Cet arrêt forcé en zone urbaine, totalement insensé, met en péril la sécurité des populations et expose les agents SNCF à des risques d'irradiations", a-t-il dénoncé dans un communiqué diffusé en début de nuit.

Incidents en Allemagne

En Allemagne, les militants antinucléaires ont commencé à se mobiliser à leur tour. Ils étaient près de 2000 dans la journée de jeudi à Lüchow-Dannenberg (nord), le terminal ferroviaire où les onze conteneurs Castor doivent être transbordés sur des camions pour parcourir par la route les 20 kilomètres à Gorleben.

Dans la même région, entre 500 à 600 antinucléaires ont également manifesté jeudi soir à Metzingen. La police a eu recours à des gaz lacrymogènes et au canon à eau pour les disperser et dégager la route, a-t-on appris de source policière.

A l'issue de la manifestation émaillée de jets de bouteilles, de pierres et d'engins pyrotechniques, la police a évoqué dix blessés dans ses rangs. L'un des fonctionnaires ne pourra plus participer au dispositif de sécurité qui entoure le convoi nucléaire attendu à Gorleben, a indiqué la police. Du côté des opposants, une femme a été blessée par un jet de pierre lancé par les manifestants.

Ce convoi de déchets issus du retraitement des combustibles usés des centrales nucléaires allemandes recyclés à La Hague est le dernier des douze convois prévus. Les déchets vitrifiés sont destinés à rejoindre Gorleben, où ils doivent être entreposés dans une ancienne mine de sel reconvertie en site temporaire de stockage.

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