Les mouvements sociaux se sont poursuivis ou ont repris mardi, journée d'action contre la loi Travail marquée par une manifestation nationale à Paris. Des grèves ont notamment touché la Tour Eiffel et le port de Marseille.
Au centre de ces mouvements, la grève des cheminots se poursuit après 14 jours à l'appel de la CGT, SUD et FO. Le taux de grévistes est remonté mardi à 7,3%, toutes catégories confondues, contre 4,6% la veille.
Comme lundi, la SNCF annonce cependant en moyenne 90% de TGV et 70% de TER. Elle prévoit en revanche une amélioration des dessertes sur les Intercités, avec 60% de trains prévus (au lieu de 50%) et 70% de Transiliens et RER (contre 60%).
Aussi chez les éboueurs
La grève se poursuivait aussi mardi parmi les éboueurs et dans les principaux garages de camions-bennes de la Ville de Paris. La collecte des déchets y est assurée à moitié par les agents municipaux, et à moitié par des entreprises privées.
L'incinérateur de Fos-sur-Mer, qui traite les déchets de l'agglomération marseillaise, est, lui, bloqué depuis jeudi. Ni les trains, qui y acheminent 90% des déchets, ni les camions ne peuvent accéder au site. la Métropole Aix-Marseille-Provence a fait appel à des sociétés privées qui transportent par camions et enfouissent les déchets.
Des actions de grèves et de blocages sont par ailleurs organisées en Ille-et-Vilaine, en Moselle, à Lyon et à l'usine Tiru de Saint-Ouen. La CGT a ainsi état mardi matin d'une baisse de production "de l'ordre de 5000 MW", des lignes haute tension coupées en région parisienne et de 350'000 clients basculés en heures creuses sur Paris.
Port de Marseille en grève
A Paris, la Tour Eiffel sera fermée au public toute la journée de mardi, "en raison du mouvement social national" lié à la loi travail, a annoncé dans un communiqué la Société d'Exploitation de la tour Eiffel (SETE).
A Marseille, selon Maxime Picard, secrétaire départemental de la CGT, "tout le port est en grève" mardi, soit les dockers et salariés du Grand port maritime de Marseille (GPMM, soit les activités de maintenance du port). L'opérateur du port pétrolier Fluxel est, lui, en grève reconductible depuis plusieurs semaines.
Les quotidiens Libération, L'Humanité et L'Opinion n'ont pas été imprimés mardi. Aucun journal n'était paru lors de la dernière journée d'action, le 27 mai.