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Facebook oblige les drag queens à s'inscrire sous leur vrai nom

Facebook oblige les drag queens à s'inscrire sur le réseau sous leur vrai nom et plus sous leur nom d'artiste. En cas de refus, les comptes seront supprimés.

17 sept. 2014, 17:36
Les drag-queens ont lancé une pétition pour avoir le droit de s'inscrire sur Facebook sous leur nom de scène.

Facebook a commencé sa purge des faux comptes en supprimant ceux des personnes n'employant pas leur nom véritable a annoncé il y a quelques jour le Business Insider. "Nous demandons aux utilisateurs d’utiliser leur vrai nom pour que chacun connaisse l’identité de son interlocuteur. Cela aide à garantir la sécurité de notre communauté", explique l'entreprise de Mark Zuckerberg sous son onglet "Paramètres".

Les premiers touchés, les drag-queens, artistes et performers en tout genre. Prévenues récemment par Facebook, les drag queens s'offusquent de cette décision et plusieurs d'entre elles ont décidé de réagir en lançant une pétition, demandant le droit de pouvoir continuer à s'inscrire sous leur nom de scène. Les raisons évoquées?

Réseau, vie privée et préférence

Les drag-queens sont bien souvent mieux connues sous leur nom de scène que sous leur patronyme officiel. "Ces noms font partie intégrante de nos personnalités, pour nous et pour nos communautés. [...] Nous avons construit nos réseaux et notre public sous ces noms que nous nous sommes choisis. Nous forcer à en changer n'a causé que confusion et souffrance", explique Olivia La Garce, drag-queen à l'origine de la pétition.

Elle évoque également le besoin pour les drag queens ou tout autre performeur de protéger leur vie privée et leur anonymat: "Les victimes de violence, les trans-, homosexuels qui ne peuvent pas s'assumer sans danger tout comme les performeurs doivent pouvoir se socialiser, se connecter et construire une communauté sur les réseaux sociaux, sans se mettre en danger." Les forcer à utiliser leur véritable identité c'est ouvrir la porte aux abus, au harcèlement et à la violence, estime Olivia La Garce.

Elle estime également que Facebook est un pauvre juge pour définir ce qu'est le "vrai nom" d'une personne. "Le nom avec lequel je suis né est celui d'une victime, un petit garçon solitaire qui se détestait. Ce n'est PAS qui je suis. #MyNameIsJayd" Voilà l'un des posts reçus par Sister Roma, une autre drag queen qui s'est vu interdire l'accès à son compte.

 

Finalité économique?

Sister Roma a du finalement se connecter sous son patronyme officiel, soit Michael Williams afin de récupérer son compte. Il a ensuite créé une "Page" à son nom de scène. Une décision qui ne le réjouit pas, comme il l'explique dans le post Facebook ci-dessous.

Cette transition d'une "Personne" avec qui on peut être "ami" à une "Page" que l'on "likerait" serait pourtant bien le but de cette purge, lancée par Facebook. "Facebook encourage les performeurs à créer ou à passer à une "Page" même admet que ces pages n'atteignent environs que 16% de leur audience^, à moins de payer pour promouvoir les posts", explique Olivia La Garce. En fermant des comptes, l'entreprise de Mark Zuckerberg pousserait donc les drag queens et autres artistes à dépenser dans des posts promus, remplissant du même coup leurs caisses.

Depuis son lancement, plus de 17'960 personnes ont signé la pétition.

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