Sur le perron de l’Elysée, où il était reçu hier, Viktor Orban a cité le poète hongrois André Ady pour se dire ravi «d’être à Paris en automne». «Tous les écoliers hongrois connaissent», a-t-il précisé. Après cet étrange clin d’œil – dans le poème il est question des saisons, du temps qui passe et de l’ombre de la mort –, Emmanuel Macron et lui ont déjeuné à l’abri des regards. «C’est la première fois que nous nous retrouvons pour une discussion approfondie», a observé le chef de l’Etat français, en accueillant le premier ministre hongrois, son adversaire, son exact contraire sur la scène européenne.
Alors qu’il vient de subir un camouflet au Parlement de Strasbourg, avec le rejet de sa candidate Sylvie Goulard à la Commission européenne, le président français aurait besoin d’alliés de circonstances pour reconstruire une autorité. Mais avec Viktor Orban, les divergences semblent insurmontables. «Nous ne...