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Face à l'offensive militaire, la Libye parle de cessez-le-feu

La Libye a annoncé hier soir un nouveau cessez-le-feu après les bombardements intenses menés depuis samedi par la coalition internationale contre plusieurs objectifs stratégiques libyens. Cette offensive a permis l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne.

21 mars 2011, 11:44

«Cette première phase de frappes aériennes est «un succès» et a permis d'instaurer une zone d'exclusion aérienne, a déclaré hier le plus haut gradé américain, l'amiral Michael Mullen, assurant que les pro-Kadhafi n'avançaient plus vers Benghazi. En fin de soirée hier, le quartier général de l'armée libyenne aurait ordonné à toutes les unités d'observer un cessez-le-feu.

La coalition, avec à sa tête les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, est passée à l'offensive samedi en bombardant par air et par mer des objectifs militaires libyens pour tenter de stopper la répression de la révolte lancée le 15 février contre le régime du colonel Kadhafi. Alors que l'opération militaire semblait imminente samedi, les forces de Mouammar Kadhafi avaient attaqué Benghazi et tiré à l'arme lourde contre des quartiers résidentiels, selon des témoins.

«Nous avons du souffle. Nous allons vous combattre. Nous ne vous laisserons pas notre terre», a assuré le dirigeant libyen dans un message sonore, le deuxième depuis le début de l'opération militaire internationale, lancée en vertu de la résolution 1973 de l'ONU adoptée jeudi soir. Au pouvoir depuis près de 42 ans, Mouammar Kadhafi a prédit une «longue guerre».

Un de ses fils, Seif Al-Islam, a cependant exclu hier d'abattre des vols civils en Méditerranée. «Ce n'est pas notre objectif», a-t-il déclaré interrogé sur les menaces proférées la veille par son père qui avait juré de s'attaquer à «tout objectif civil ou militaire» en Méditerranée.

Les forces de la coalition ont poursuivi hier l'opération militaire, baptisée «Aube de l'Odyssée» par le Pentagone. L'Italie, la Belgique et le Qatar ont annoncé leur participation à l'opération et d'autres pays arabes devraient s'y joindre sous peu, selon la Grande-Bretagne. La France a fait appareiller hier à 13h du port méditerranéen de Toulon son porte-avions «Charles-de-Gaulle».

Le président américain Barack Obama a justifié l'intervention militaire en expliquant que «l'usage de la force n'était pas l'option qui avait notre préférence». «Mais nous ne pouvons pas rester les bras ballants quand un tyran dit à son peuple qu'il sera sans pitié».

La Russie et la Chine, qui s'étaient abstenues lors du vote de la résolution à l'ONU, ont regretté l'attaque. Le comité de l'Union africaine sur la Libye a appelé à «la cessation immédiate des hostilités». Le chef de la Ligue arabe Amr Moussa a également critiqué des bombardements qui s'écartent «du but qui est d'imposer une zone d'exclusion aérienne». /ats-afp-Reuters

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