Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Extradition de Carles Puigdemont: la justice allemande ne prendra pas de décision avant Pâques

Le leader indépendantiste catalan Carles Puigdemont, arrêté ce weekend en Allemagne, a comparu ce lundi devant un tribunal du Schleswig-Holstein. Résultat: aucune décision sur une éventuelle extradition vers l'Espagne ne sera prise avant Pâques.

26 mars 2018, 20:54
Carles Puigdemont a comparu lundi devant ce tribunal régional du Schleswig-Holstein, dans le nord de l'Allemagne où il a été arrêté dimanche.

Le chef indépendantiste catalan Carles Puigdemont va rester en détention. Un tribunal allemand a ordonné lundi la prolongation de sa détention en attendant une décision sur la demande d'extradition formulée par l'Espagne.

M. Puigdemont va "rester en détention dans un premier temps, jusqu'à ce qu'une décision soit prise concernant une procédure d'extradition", indique le tribunal régional de Kiel, dans la région du nord de l'Allemagne où il avait été arrêté dimanche. Il n'y a aucun recours possible contre cette décision, a-t-il précisé.

M. Puigdemont a comparu devant un tribunal de Neumünster, ville dans laquelle il est également maintenu en garde à vue. Il s'agissait de formellement établir son identité et décider s'il restait ou non en prison.

 

 

Examen de la demande d'extradition

La justice allemande doit maintenant examiner la demande d'extradition transmise par Madrid. Sa décision pourrait ne pas intervenir avant Pâques, selon un porte-parole du parquet de Schleswig. M. Puigdemont encourt dans son pays une peine de 25 ans de prison pour avoir organisé un référendum, illégal aux yeux de Madrid.

La justice allemande a un délai de 60 jours pour trancher sur la remise de Carles Puigdemont à Madrid. Elle aura à décider si des infractions similaires à celles pour lesquelles M. Puigdemont est poursuivi en Espagne existent en droit allemand.

L'ex-dirigeant catalan a été arrêté dimanche matin. Il venait de franchir la frontière entre le Danemark et l'Allemagne, après avoir quitté la Finlande samedi pour rentrer à Bruxelles, où il s'est exilé il y a plusieurs mois.

Les forces de l'ordre allemandes avaient été alertées de sa venue par le représentant de la police criminelle allemande à Madrid. Le ministère allemand de l'Intérieur n'était pas en mesure de dire si les renseignements espagnols étaient impliqués et suivaient l'homme politique catalan.

L'arrestation a été rendue possible par la décision vendredi du juge de la Cour suprême espagnole Pablo Llarena de poursuivre 13 dirigeants séparatistes, dont M. Puigdemont. Cinq autres dirigeants séparatistes catalans sont visés par ces mandats pour leur rôle dans l'organisation en Catalogne de ce référendum d'autodétermination.

Manifestations à Barcelone

Parmi les cinq personnes visées figure Clara Ponsati, ancienne ministre du gouvernement régional catalan qui vit en Ecosse. Elle a déclaré qu'elle allait se présenter aux autorités, a indiqué la police écossaise dimanche après-midi.

Les trois autres personnes se trouvent à Bruxelles. Carles Puigdemont vit en Belgique depuis la fin octobre, peu après la proclamation symbolique de l'indépendance par le Parlement catalan et la reprise en main de la région par le pouvoir central espagnol.

A l'appel d'associations indépendantistes, plusieurs dizaines de milliers de Catalans ont manifesté dimanche après-midi dans les rues de Barcelone. Une cinquantaine de manifestants ont été blessés dans des affrontements qui les ont opposés à la police anti-émeutes.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias