Vous avez travaillé, pendant des années, sur le «Rapport sur la suppression de pensions de guerre aux criminels nazis». Etes-vous étonné de voir resurgir cette polémique aujourd’hui?
Cela m’étonne, mais je trouve cela très positif. Ce qui est surprenant, c’est que beaucoup de ce qui se dit aujourd’hui est déjà dans le rapport que nous avons rendu en 2016. Ce rapport a été réalisé sur demande du Ministère fédéral de l’Emploi et des Affaires sociales, avec la coopération du Centre Simon Wiesenthal. L’objectif était de comprendre pourquoi l’amendement de la loi de 1950 sur les pensions des victimes de guerre, effectué en 1998 et qui introduisait la possibilité d’exclure un bénéficiaire s’il a violé «les principes d’humanité ou l’Etat de droit pendant la période nationale socialiste», a eu aussi peu d’effet.
Quelle était alors la situation?
En 1998, sur le million de personnes qui touchaient encore la pension de guerre,...