Passé l’euphorie d’avoir obtenu la démission du président Evo Morales, dimanche, les manifestants qui bloquent les routes de Bolivie depuis près de trois semaines pour contester le déroulement des élections du 20 octobre, sont désormais plongés, comme tout le pays, dans une expectative anxieuse.
La Bolivie est dans un état de confusion sans précédent après qu’Evo Morales, au pouvoir depuis treize ans et réélu pour un 4e mandat à l’issue d’un scrutin contesté, a annoncé qu’il renonçait à la présidence, à la télévision, dimanche. «Des groupes oligarchiques ont conspiré contre la démocratie», a lancé le leader du parti MAS (Mouvement vers le socialisme), dénonçant un «coup d’Etat civique, politique et policier». Cible de manifestations et de grèves de masse, qui ont fait quatre morts et des douzaines de blessés en trois semaines, le chef de l’Etat venait de perdre, en moins de 24 heures, l’appui de plusieurs ministres et...