Parfois accompagné d’une Bolivienne indigène en tenue traditionnelle, Evo Morales promet à ses compatriotes un «Futur sûr» tracé d’un bleu éclatant, signature du parti MAS (Mouvement vers le socialisme). «Evo es pueblo» (Evo, c’est le peuple), affirment les affiches de campagne du président bolivien sortant, qui postulait, hier, à sa quatrième présidentielle de suite. Et ce, alors que la Constitution votée sous son ère, en 2009, n’en autorise que deux.
Les commentateurs ne se font pas prier pour souligner l’ironie: Morales l’agitateur, le pionnier qui a secoué la politique bolivienne – et pas qu’en mal – joue sa réélection sur la promesse… du non-changement. «Avec mon frère Alvaro (réd: García Linera, son vice-président), nous vous demandons cinq ans de plus pour tirer profit de notre expérience, terminer les grands chantiers en pétrochimie, fer et lithium et baisser l’extrême pauvreté à moins de cinq pour cent. Ne nous abandonnez pas»,...