La participation aux élections européennes était en augmentation par rapport au dernier scrutin de 2009 dans plusieurs pays de l'Union dimanche en milieu de journée. Elle était pourtant attendue en baisse dans un contexte d'euroscepticisme.
En France métropolitaine, le taux de participation s'élevait à midi à 15,70%, près d'un point de plus que lors du vote de 2009 à la même heure (14,81%). Le précédent scrutin avait été marqué par la plus faible participation à ce type d'élections, avec un taux de 40,63% sur la France entière, qui élit cette année 74 députés.
En Allemagne, il n'y avait pas encore de chiffres officiels à la mi-journée. Mais selon la "Süddeutsche Zeitung", la tendance était à une hausse de la participation par rapport à 2009, particulièrement dans le nord du pays. Il y a cinq ans, la participation avait atteint au final 43%, comme la moyenne de l'UE.
La participation était aussi en légère hausse au Portugal, à 12,14% contre 11,84% en 2009. En Croatie, qui a rejoint l'UE l'an dernier, la participation était à 11h00, de 7,53%, en hausse de 1,64% par rapport à la première élection européenne en 2013. La participation finale s'était alors établie à 20,84%.
Seulement 20% en Europe de l'ESt
A Malte, où la participation est traditionnellement élevée, elle a été la plus faible historiquement, mais tout de même proche de 75%. A l'inverse, les Tchèques, qui se rendaient aux urnes vendredi et samedi pour élire leurs 21 députés, n'ont été qu'environ 20% à le faire, selon une estimation de l'agence de presse CTK.
En Pologne, le Premier ministre Donald Tusk, qui votait dimanche matin, n'a pas fait preuve d'un optimisme démesuré. "Il serait mauvais que la Pologne soit la lanterne rouge", a-t-il déclaré, mais "si la participation dépasse 20%, ce ne sera pas un drame".
En 2009, l'abstention avait dépassé les 70% dans plusieurs pays de l'Est, notamment la Slovaquie, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie, la République tchèque et la Slovénie.