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États-Unis: une fusillade «à l’aveugle» fait au moins 7 morts et 22 blessés au Texas

Nouvelle fusillade meurtrière aux États-Unis. Un homme a tiré au hasard sur des automobilistes dans la ville texane d’Odessa. On dénombre au moins 7 morts et 22 blessés, dont une fillette de 17 mois.

01 sept. 2019, 09:13
/ Màj. le 01 sept. 2019 à 22:24
La police d'Odessa a répondu aux questions des journalistes lors d'une conférence de presse organisée à la suite de la fusillade.

Au moins sept personnes ont été tuées lorsqu’un homme a tiré samedi au hasard sur des automobilistes dans la ville texane d’Odessa dans le sud des Etats-Unis. L’agresseur a été abattu. Ses motifs ne sont pas connus.

Ce chiffre qui aurait pu être bien plus élevé, selon les forces de l’ordre, si l’assaillant avait pénétré dans le cinéma devant lequel il a été abattu. «Sept personnes ont été tuées, sept de nos citoyens. Ils avaient de 15 à 57 ans», a déclaré à la presse le chef de la police de la ville d’Odessa, Michael Gerke.

Vingt-deux personnes ont aussi été blessées, dont trois agents de police et une fillette de 17 mois atteinte au visage. Les autorités avaient annoncé samedi que cinq personnes avaient été tuées lors de cette fusillade qui s’est produite sur plusieurs kilomètres, sur la route entre les villes d’Odessa et Midland.

 

 

La police de cette ville d’environ 100’000 habitants avait dans un premier temps fait état d’«un individu (possiblement deux) en train de rouler dans Odessa en tirant sur les gens au hasard». Elle avait demandé aux habitants de ne pas prendre la route et de faire extrêmement attention.

Motifs toujours pas connus

Le tireur a utilisé une arme de type fusil d’assaut. La fusillade a débuté quand une voiture de patrouille a tenté d’arrêter un véhicule sur l’autoroute I-20, entre Odessa et la ville voisine de Midland, mais «le conducteur, seul occupant de la voiture, a pointé un fusil par la fenêtre arrière de son véhicule et a tiré plusieurs coups de feu sur la patrouille de police», a précisé le département de la Sécurité publique du Texas dans un communiqué. Les motifs de cette tuerie ne sont pas connus.

Dans un tweet dimanche, le président Donald Trump a déploré une «tragédie». Mais plus tard, devant des journalistes à la Maison Blanche, il a affirmé que bien que des discussions sur le contrôle des armes à feu soient en cours avec des élus des partis démocrate et républicain, la fusillade «ne changeait rien».

 

 

Le gouverneur de l’Etat du Texas, Greg Abbott, a affirmé avoir le coeur brisé par «une attaque insensée et lâche». Il a assuré que son Etat n’allait pas être «emporté par la haine et la violence». «Nous allons nous unir, comme les Texans le font toujours, pour répondre à cette tragédie», a-t-il ajouté dans une déclaration officielle. Il s’est rendu à Odessa dimanche matin.

Cette énième fusillade intervient moins d’un mois après qu’un tireur eut abattu 22 personnes dans une autre ville du Texas, à El Paso, à environ 500 kilomètres à l’ouest d’Odessa. La police avait arrêté un homme blanc de 21 ans, qui avait dit avoir ciblé en priorité des «Mexicains».

 

 

Après cette tragédie Donald Trump avait été montré du doigt, accusé d’avoir alimenté la haine envers les immigrants d’origine hispanique. Et la fusillade d’El Paso avait été suivie quelques heures plus tard par une autre à Dayton, dans l’Ohio (nord), où 9 personnes avaient trouvé la mort.

Thème de la présidentielle

L’éternel débat sur le contrôle de la circulation des armes à feu avait alors repris et constituera une nouvelle fois un des enjeux de la campagne pour la présidentielle de 2020.

«J’ai le coeur brisé, j’ai la nausée et je suis en colère. Quelques semaines après l’horreur à El Paso, une autre communauté au Texas a été terrorisée par la violence par armes à feu. Assez. Nous devons mettre un terme à cette épidémie», a ainsi tweeté l’ancien vice-président Joe Biden, bien placé dans la course à la primaire démocrate pour la prochaine présidentielle.

 

 

A la suite de la fusillade d’El Paso, M. Trump s’était dit favorable à des réformes de «bon sens» sur les ventes d’armes, avant de faire machine arrière après une conversation avec le patron du puissant lobby pro-armes NRA, Wayne LaPierre.

 

 

L’ancien maire de San Antonio Julian Castro, un autre des candidats à la primaire démocrate, en a appelé au Sénat, contrôlé par les républicains, «qui refuse de bouger sur une réforme sur le contrôle des armes». «Quel est le chiffre? Combien d’Américains allez-vous sacrifier pour la NRA?», s’est-il interrogé.

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