Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Etats-Unis: un "meurtrier non meurtrier" obtient un sursis inespéré à son exécution

Un prisonnier texan devait être exécuté mercredi prochain pour un homicide. L'affaire faisait beaucoup de bruit puisque l'Américain n'avait même pas assisté à cet homicide. La justice lui a finalement offert, vendredi, un sursis inespéré.

20 août 2016, 08:51
Jeffery Wood avait été condamné à la peine capitale en vertu d'une loi très controversée du Texas.

La justice américaine a offert vendredi un sursis inespéré à un prisonnier texan. Il devait être exécuté mercredi prochain pour un homicide auquel il n'a même pas assisté.

Les avocats de Jeffery Wood ont arraché cette victoire devant la cour pénale d'appel du Texas, selon le jugement. Concrètement, la juridiction a estimé fondé un des recours de M. Wood. Celui-ci dénonçait le témoignage d'un expert psychiatre par la suite très discrédité dans sa carrière, déposé lors de son procès.

"La cour a bien agi en suspendant l'exécution de M. Wood", a réagi Jared Tyler, l'avocat du prisonnier, dans un communiqué adressé à l'AFP.

 

"Un cas exceptionnel"

Jeffery Wood avait été condamné à la peine capitale en vertu d'une loi très controversée du Texas. Le texte met sur un pied d'égalité l'auteur principal d'un crime et une personne mêlée à ce projet, même si cette dernière n'avait aucune intention de tuer.

En l'espèce, un ami de Jeffery Wood avait tué par balle l'employé d'une station service en janvier 1996. Lui-même se trouvait au volant d'une voiture devant servir au cambriolage. "Cela ne servirait pas la justice d'exécuter M. Wood, qui était à l'extérieur du bâtiment et n'avait pas d'antécédents criminels", a ajouté M. Tyler.

Selon ses défenseurs, M. Wood, qui a le quotient intellectuel d'un enfant, ignorait même que son acolyte portait une arme à feu. Jeffery Wood, qui avait 22 ans à l'époque et qui fête ses 43 ans ce vendredi, reste toujours condamné à mort, ce qui fait de lui un cas exceptionnel selon des juristes.

Grâce demandée

"Je n'ai jamais vu qu'on exécute aux Etats-Unis quelqu'un avec un aussi bas niveau de culpabilité", avait assuré mercredi à l'AFP Kate Black, une autre avocate du condamné.

Ces derniers jours le comité de soutien du prisonnier a remué ciel et terre pour surseoir à l'exécution. Une cinquantaine de responsables religieux avaient notamment adressé une lettre de demande de grâce au gouverneur du Texas, Greg Abbott.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias