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Etats-Unis: Trump accuse le FBI et la Justice d'avoir politisé l'enquête russe

Alors qu'il pourrait publier une note confidentielle dans la journée, Donald Trump pointe du doigt le FBI et la justice. Il leur reproche d'avoir politisé l'enquête russe.

02 févr. 2018, 15:10
Donald Trump met en cause le FBI et la justice dans l'enquête russe.

Donald Trump a accusé vendredi le FBI et le ministère de la Justice d'avoir "politisé" l'enquête russe. La Maison blanche pourrait autoriser dans la journée la publication d'une note confidentielle reprochant à la police fédérale des partis pris dans ce dossier.

"Les plus hauts responsables et enquêteurs du FBI et du ministère de la Justice ont politisé le processus sacré d'investigation en faveur des démocrates et contre les républicains", a écrit le président américain sur Twitter.

 

 

"C'est quelque chose qui aurait été impensable il y a peu de temps encore", a-t-il ajouté, en saluant, par opposition à leur hiérarchie, le travail des agents qui sont "fantastiques".

M. Trump a nommé l'actuel ministre de la Justice, Jeff Sessions tout comme l'actuel directeur du FBI Christopher Wray. Ce dernier a remplacé James Comey, abruptement remercié par M. Trump.

Note confidentielle

Cette mise en cause frontale du FBI, rarissime de la part d'un président des Etats-Unis, intervient au moment où M. Trump s'apprête à autoriser la publication d'une note confidentielle rédigée par un élu républicain controversé de manière à accabler le FBI. Or le directeur du FBI a clairement indiqué qu'il n'était pas favorable à cette publication.

La note a été rédigée par le président républicain de la commission du Renseignement de la Chambre des représentants, Devin Nunes, contre l'avis des membres démocrates de sa commission, à partir d'informations secrètes. L'objet: les écoutes mises en place par le FBI contre un membre de l'équipe de campagne Trump en 2016, dans le cadre des investigations sur les actions russes.

La conclusion de cette note, dont Devin Nunes a demandé à M. Trump d'autoriser la publication: le FBI s'est servi d'informations partisanes pour demander ces écoutes, en pleine campagne présidentielle. Un abus de pouvoir, accusent les républicains.

Le feu vert du président devrait venir "probablement" vendredi, a confirmé jeudi un haut responsable de l'exécutif. "Le président est d'accord. Je ne pense pas qu'elle (la note) sera expurgée. Après, ce sera entre les mains du Congrès".

Discréditer Mueller ?

Pour l'opposition démocrate, il s'agit ni plus ni moins de discréditer toute l'enquête sur les ingérences russes, via une note rédigée, selon eux, de façon partiale et partisane.

Une enquête qui déstabilise toute la présidence de Donald Trump, dont des dizaines de proches et collaborateurs ont déjà été interrogés par les enquêteurs. Lui-même pourrait être appelé à s'expliquer sur une éventuelle collusion avec Moscou. "Cela fait partie de leurs tentatives orchestrées pour saper l'enquête de Robert Mueller", a dit le sénateur démocrate Chris Coons.

Au Congrès, des républicains appellent à l'arrêt pur et simple de l'enquête du procureur spécial, en s'appuyant sur le contenu de la note Nunes. "Toute cette enquête Mueller est une fiction qui n'aurait jamais dû être lancée", a dit le représentant républicain Matt Gaetz sur Fox News mercredi.

Le président de la Chambre des représentants, le républicain Paul Ryan, affirme pourtant l'inverse. Il justifie la publication du mémo par le devoir de contrôle de l'exécutif par le législatif. "Cette note n'est pas une mise en accusation du FBI ou du département de la Justice, et ne remet pas en question l'enquête Mueller", a-t-il dit.

Démission de Nunes réclamée

Malgré la détermination républicaine, les démocrates ont lancé une ultime tentative pour empêcher la publication de la note. Ils se sont rendu compte que la note transmise à la Maison Blanche par Devin Nunes comportait des changements, par rapport à la version adoptée par la commission lundi. Des changements "mineurs", selon M. Nunes.

Les démocrates ont demandé la démission de Devin Nunes de la présidence de la commission. Une suggestion balayée par les chefs républicains.

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