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Etats-Unis: "shutdown" certain après l'ajournement des travaux du Sénat

Les débats au Sénat sur le compris budgétaire étant suspendus, le "shutdown" américain est certain. Ceci implique la fermeture partielle des services fédéraux.

09 févr. 2018, 06:50
L'obstruction du sénateur républicain du Kentucky Rand Paul explique le retard pris pour adopter dans les temps l'accord budgétaire (illustration).

Le "shutdown", la fermeture partielle des services fédéraux des Etats-Unis, est devenu certain après la suspension des débats au Sénat jeudi sans vote sur le compromis budgétaire. Le gouvernement cessera d'être financé à minuit pour la deuxième fois en trois semaines.

L'obstruction du sénateur républicain du Kentucky Rand Paul explique le retard pris pour adopter dans les temps l'accord budgétaire. Face à cette opposition, la chambre haute a décidé de suspendre la séance et de la reprendre vendredi à 00h01 (06h01 en Suisse) en vue d'un nouveau vote qui pourrait intervenir dans la nuit.

La proposition, qui permet un financement de l'Etat jusqu'en 2019, doit être votée d'abord par le Sénat, où elle devrait avoir les 60 voix nécessaires sur 100, puis par la chambre des représentants où l'opposition à ce compromis est plus importante.

Mais c'était sans compter avec le sénateur libertarien Rand Paul, qui a choisi de retarder le vote en s'exprimant longuement contre cet accord qui abroge jusqu'en 2019 le principe d'un plafond de la dette américaine.

 

 

Préparations au shutdown

La mesure de financement temporaire, votée le 23 janvier dernier, après trois jours d'une première fermeture partielle d'agences et de services fédéraux n'a prolongé le financement de l'Etat fédéral que jusqu'à ce jeudi minuit.

La Maison-Blanche avait annoncé peu auparavant qu'elle se préparait à l'éventualité d'un "shutdown". Sans ce vote, le gouvernement ne disposera plus de crédits et devra mettre au chômage technique des centaines de milliers de fonctionnaires.

Le chef de la majorité sénatoriale, Mitch McConnell, et son homologue démocrate, Chuck Schumer, avaient pourtant trouvé mercredi un terrain d'entente sur les montants des budgets 2018 et 2019, permettant au gouvernement de planifier à long terme ses dépenses et investissements.

 

 

L'accord offrait à M. Trump la possibilité de tenir une des promesses de campagne, le gonflement du budget militaire, en augmentant le plafond de la dette jusqu'en mars 2019. L'opposition démocrate avait de son côté obtenu une augmentation comparable pour les portefeuilles non militaires comme la lutte contre les opiacés, la couverture maladie des enfants pauvres, les investissements dans les infrastructures, ou une aide de 90 milliards de dollars pour les Etats ravagés par les ouragans et incendies en 2017.

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