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Etats-Unis: nouvelle démission à Washington après l'annonce du retrait des troupes américaines de Syrie

Brett McGurk, émissaire des Etats-Unis pour la coalition internationale antijihadistes a présenté sa démission vendredi. Celle-ci intervient juste après celle du ministre américain de la Défense et pour des raisons similaires: un profond désaccord vis-à-vis de l'annonce de Donald Trump, du retrait militaire américain de Syrie.

22 déc. 2018, 21:32
Brett McGurk, diplomate américain et émissaire des Etats-Unis pour la coalition internationale antijihadiste démissionne suite à un désaccord avec l'annonce du Président Trump du retrait des troupes américaines de Syrie.

L'émissaire des Etats-Unis pour la coalition internationale antijihadistes Brett McGurk a présenté vendredi sa démission, après celle du ministre américain de la Défense. Elles font suite à l'annonce par Donald Trump du retrait militaire américain de Syrie.

Le départ de M. McGurk sera effectif au 31 décembre, a indiqué samedi un responsable du département d'Etat, sous couvert d'anonymat, précisant qu'il avait remis sa démission vendredi au secrétaire d'Etat Mike Pompeo.

Selon plusieurs médias américains, il avait décidé de quitter son poste en février mais il a avancé cette échéance après les rebondissements de la semaine.

 

 

Le président américain Donald Trump a surpris en annonçant mercredi sa décision de retirer le plus vite possible les 2000 soldats américains stationnés en Syrie, estimant que le groupe Etat islamique (EI) était vaincu. Le même jour, il indiquait que la préparation d'un désengagement partiel d'Afghanistan était lancée.

 

 

Le Wall Street Journal et le New York Times ont évoqué le départ de la moitié des 14'000 militaires américains engagés sur le sol afghan dans ce conflit vieux de 17 ans lancé après les attentats du 11 septembre 2001.

"Concernant la Syrie, nous devions à l'origine y être pour trois mois et, c'était il y a sept ans - nous ne sommes jamais partis", a tweeté M. Trump samedi, avant la révélation de la démission de M. McGurk.

"Renversement complet"

"Lorsque je suis devenu président, l'EI se déchaînait. Désormais, l'EI est en grande partie vaincu et d'autres pays de la région, y compris la Turquie, devraient être capables de s'occuper facilement de ce qu'il en reste. Nous rentrons à la maison!", a-t-il ajouté.

 

 

Selon le courriel annonçant sa démission à ses collègues, que le New York Times s'est procuré, Brett McGurk a qualifié la décision présidentielle de "choc" et de "renversement complet par rapport à la politique qui nous avait été présentée".

"Elle a laissé nos partenaires de la coalition troublés et nos partenaires dans les combats désemparés", a-t-il écrit, d'après le NYT. "Je me suis employé cette semaine à essayer de gérer certaines retombées (...) mais finalement j'ai conclu que je ne pouvais appliquer ces nouvelles instructions et maintenir mon intégrité", a-t-il poursuivi.

Ces derniers mois, de hauts responsables militaires américains avaient multiplié les mises en garde contre un retrait précipité qui laisserait la voie libre en Syrie aux alliés du régime de Bachar al-Assad: la Russie, grande rivale des Etats-Unis, et l'Iran, véritable bête noire de l'administration Trump.

M. McGurk, 45 ans, assurait la semaine dernière à Washington que les Américains avaient vocation à rester encore pendant un bon moment en Syrie.

"Même si la fin du califat en tant que territoire est maintenant clairement à portée de main, la fin de l'EI prendra beaucoup plus longtemps", avait dit à la presse celui qui avait été nommé en 2015 par le président démocrate Barack Obama, car "il y a des cellules clandestines" et "personne n'est naïf au point de dire qu'elles vont disparaître" du jour au lendemain.

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