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États-Unis: ne trouvant pas la veine d'un condamné de 69 ans gravement malade, ils reportent son exécution

Dans l'État de l'Ohio, aux États-Unis, un condamné à mort gravement malade a vu sa date d'exécution reportée. Les agents pénitentiaires ne sont pas parvenus à trouver la veine du sexagénaire. Il s'agit d'un événement exceptionnel dans les annales des exécutions aux États-Unis.

16 nov. 2017, 08:05
Le condamné était tellement diminué sur le plan de la santé qu'il avait été prévu un oreiller médical spécial pour l'aider à respirer le temps de l'injection létale.

L'Etat américain de l'Ohio a dû suspendre mercredi sa tentative d'exécuter un condamné de 69 ans gravement malade, les agents pénitentiaires ne parvenant pas à lui trouver une veine permettant la perfusion des substances mortelles. Il avait été condamné pour meurtre.

L'homme a été soumis à une séance de "torture", sanglé sur son lit d'exécution, ont dénoncé des militants associatifs. Durant de longues minutes, les agents ont tenté de poser sur un bras ou une jambe du prisonnier un cathéter veineux, afin d'administrer l'injection létale, selon des journalistes locaux témoins de la scène.

Ils ont finalement renoncé, un événement rarissime dans les annales des exécutions en Amérique. "Les tentatives de pose d'une intraveineuse se sont soldées par un échec. Une nouvelle date d'exécution va être fixée", a confirmé la porte-parole des services pénitentiaires de l'Etat.

 

 

"C'est un jour que je n'oublierai jamais", a ensuite confié le condamné, selon son avocat, cité par le Dayton Daily News.

"Il s'agit de la cinquième exécution ratée en Ohio en quelques années, et c'est la deuxième fois que l'Etat n'arrive pas à aller jusqu'au terme d'une exécution. Ce n'est pas cela la justice et ce n'est pas humain", a commenté un responsable de l'union américaine pour les libertés civiles (ACLU), une organisation de défense des droits et des libertés.

Un coussin médical

Le condamné était tellement diminué sur le plan de la santé qu'il avait été prévu un oreiller médical spécial, de forme biseautée, pour l'aider à respirer le temps de l'injection létale. Ses avocats avaient demandé, en vain, que son exécution soit suspendue vue sa condition. Leur client, avaient-ils plaidé, souffre d'une grave insuffisance pulmonaire.

Soumis à de multiples brimades durant son enfance, élevé par des parents alcooliques et violents, l'homme avait été reconnu coupable d'un premier homicide et avait purgé 20 ans de réclusion. En liberté conditionnelle, il avait été arrêté en 1997 pour un vol accompagné de circonstances aggravantes.

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