Le garçon de seize ans qui a ouvert le feu sur des camarades dans la cour de son lycée près de Los Angeles, tuant deux d’entre eux, est mort vendredi des suites de ses blessures. La police cherche à comprendre ce qui a pu pousser cet adolescent a priori sans histoires à commettre un tel geste.
Le jeune homme, identifié comme Nathaniel Berhow, s’était tiré une balle dans la tête après l’attaque jeudi matin, jour de son anniversaire. Il avait été transporté avec ses victimes à l’hôpital où il se trouvait «dans un état critique».
Il est mort peu après 15h30 (00h30 eN Suisse) vendredi, ont indiqué à l’AFP les services du shérif du comté de Los Angeles.
Boy scout, introverti mais sociable, familier des armes sans apparemment être un passionné, le tireur est mort sans avoir pu être interrogé. Il n’a laissé aucune lettre permettant d’éclairer son acte.
Attaque préméditée
«Nous savons que l’attaque était préméditée mais nous ne connaissons pas les détails ni le mobile à ce stade», avait dit le shérif du comté de Los Angeles lors d’une conférence de presse avant le décès.
«Pour autant que nous sachions, il a choisi ses cibles au hasard. Nous n’avons pu déterminer aucune relation entre le suspect et les victimes». Leur seul point commun était de fréquenter le lycée Saugus de Santa Clarita où le drame s’est déroulé, a-t-il ajouté.
Rien n’indique qu’il ait eu des motivations d’ordre idéologique. Le tireur ne semblait pas être un marginal ni avoir été victime de harcèlement scolaire, a dit le shérif Villanueva.
«Il avait des amis, des gens venaient le chercher ou le déposer chez lui» et «je le voyais faire pas mal d’activités sportives», a confirmé au Los Angeles Times un voisin de l’adolescent à Santa Clarita, Jared Axen, 33 ans.
Habitué aux armes à feu
Aidan Soto, élève du lycée Saugus, n’aurait pas soupçonné le moins du monde que son camarade, très impliqué dans le scoutisme, puisse commettre un tel crime. «C’était un gentil garçon (…) Les scouts les plus jeunes l’admiraient vraiment. Il était là quand ils avaient besoin de lui. Je suis perdu, je cherche à comprendre», raconte-t-il.
Le tireur n’avait aucun antécédent de violence mais son père, divorcé de sa mère voici quelques années, avait des problèmes liés à l’alcool. Il fut à un moment soupçonné de violences conjugales mais jamais poursuivi, faute de preuves.