Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Etats-Unis: le gouvernement va retirer les agents fédéraux déployés à Portland

La gouverneure de l’Etat de l’Oregon a annoncé que les agents fédéraux déployés à Portland depuis début juillet vont entamer leur retrait. Depuis leur arrivée dans cette ville du nord-ouest, les manifestations antiracistes se sont beaucoup tendues.

29 juil. 2020, 19:37
Le déploiement d’agents fédéraux a eu pour effet de durcir le mouvement à Portland.

Le gouvernement de Donald Trump a accepté de retirer progressivement les agents fédéraux déployés à Portland, a déclaré mercredi la gouverneure démocrate de l’Etat de l’Oregon, Kate Brown. Les premiers mouvements doivent se produire jeudi.

«Après des discussions avec le vice-président et des responsables de l’administration, le gouvernement fédéral a accepté ma demande et va commencer à retirer ses agents», a écrit dans un communiqué Mme Brown.

 

 

Le ministre de la Sécurité intérieure par intérim, Chad Wolf, a de son côté souligné dans un communiqué que ses services «continueraient à maintenir notre personnel de maintien de l’ordre supplémentaire à Portland jusqu’à ce que nous soyons sûrs» que le tribunal et autres sites fédéraux «ne seront plus attaqués».

Ville sous tension

Depuis l’arrivée de ces policiers début juillet, les manifestations antiracistes organisées depuis deux mois dans cette grande ville du nord-ouest se sont beaucoup tendues et des heurts ont eu lieu chaque nuit aux abords du tribunal fédéral. Mardi encore, le ministre de la Justice Bill Barr justifiait cette intervention destinée selon lui à mettre un terme à des «émeutes», brossant un tableau apocalyptique de la situation.

Ces policiers fédéraux ont agi comme une force d’occupation.
Kate Brown, gouverneure de l’Oregon

La gouverneure Kate Brown a une interprétation des faits radicalement différente: «Ces policiers fédéraux ont agi comme une force d’occupation, ont refusé de rendre des comptes et ont apporté la violence et le conflit dans notre ville», accuse-t-elle.

La mort de George Floyd, quadragénaire noir asphyxié le 25 mai à Minneapolis par un policier blanc, a déclenché dans tous les Etats-Unis d’énormes manifestations antiracistes. La mobilisation s’est considérablement affaiblie, mais des poches de contestation ont persisté, notamment à Portland, une ville nettement marquée à gauche et avec une forte histoire contestataire.

 

 

Dans d’autres villes

Le déploiement d’agents fédéraux, parfois issus des douanes ou de la police aux frontières et arborant toute une panoplie militaire, a eu pour effet de durcir le mouvement à Portland.

Des policiers fédéraux ont depuis lors été dépêchés dans d’autres grandes villes du pays, pour la plupart gérées par des démocrates, comme Chicago. Mercredi, le gouvernement républicain de Donald Trump a annoncé l’envoi de ces forces dans trois nouvelles villes (Cleveland, Detroit et Milwaukee), officiellement pour les aider à endiguer une recrudescence de la criminalité.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias