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Etats-Unis: couvre-feu à Charlotte pour la troisième nuit de manifestations

Aux Etats-Unis, les habitants de la ville de Charlotte continuent de manifester pour rendre hommage à un Noir de 43 ans tué par un policier. Un couvre-feu a été décrété pour éviter tout débordement.

23 sept. 2016, 07:11
Quarante-quatre personnes ont été interpellées dans la nuit de mercredi à jeudi.

La ville de Charlotte, aux Etats-Unis, a connu jeudi une troisième nuit consécutive de manifestations visant à dénoncer l'homicide d'un Noir par un policier. Mais la garde nationale y avait été déployée et un couvre-feu décrété pour prévenir tout débordement.

La police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui bloquaient une autoroute importante. "Nous avons maintenant les ressources permettant de protéger les infrastructures et d'être nettement plus efficaces", avait prévenu le chef de la police de Charlotte-Mecklenburg.

Il avait affirmé plus tôt dans la journée que "plusieurs centaines" de membres supplémentaires des forces de l'ordre tenteraient d'empêcher les saccages des deux soirées précédentes, qui ont conduit le gouverneur de Caroline du Nord à décréter l'état d'urgence.

La police et la maire Jennifer Roberts ont en outre décidé de mettre en place un couvre-feu à partir de minuit et jusqu'à 6h00. La mesure sera en vigueur "tant que courra l'état d'urgence ou jusqu'à ce que (le couvre-feu) soit officiellement révoqué", a écrit la mairie sur son compte Twitter.

 

 

Un livre à la main

Dans la nuit de mercredi à jeudi, quarante-quatre personnes ont été interpellées. Un manifestant a également été mortellement blessé par balle, tandis que deux policiers ont subi des blessures mineures à l'oeil.

Les manifestants se rassemblent pour rendre hommage à un Noir de 43 ans, qui a été, selon sa famille, victime d'une bavure flagrante mardi sur le parking d'un immeuble. Cependant, d'après la police, il a été mortellement blessé par balle, alors qu'il refusait de lâcher son arme de poing. Ses proches affirment qu'il n'avait qu'un livre en main.

Pressé par des habitants ainsi que par l'ACLU, puissante association américaine de défense des libertés, de rendre publique une vidéo montrant l'intervention policière, le chef de la police s'y est refusé.

Il a cependant admis que la séquence filmée n'offrait "pas de preuves visuelles indiscutables confirmant que quelqu'un est en train de pointer une arme". Des membres de la famille de la victime ont vu la vidéo et l'un de leurs avocats a dit sur CNN qu'aucune arme n'y apparaissait.

Ces deux dernières années aux Etats-Unis, des policiers ont tué des Noirs parfois non armés dans différentes villes du pays, ou traité des Afro-Américains avec une brutalité gratuite qui a choqué la population.

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