Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Etats-Unis – Enquête russe: le rapport n’exonère pas Donald Trump selon Mueller

Selon le procureur spécial Mueller, auditionné mercredi par le Congrès américain, son rapport n’exonère pas totalement Donald Trump des soupçons d’entrave à la justice, contrairement aux affirmations du président.

24 juil. 2019, 16:33
Robert Mueller a déclaré mercredi au Congrès que son rapport n'avait pas totalement exonéré Donald Trump.

Le Congrès américain a entamé mercredi l’audition très attendue du procureur spécial Robert Mueller. Celle-ci est consacrée à son enquête sur les soupçons de collusion entre Moscou et l’équipe de campagne de Donald Trump pendant la présidentielle de 2016.

Robert Mueller a déclaré mercredi au Congrès que son rapport n’avait pas totalement exonéré Donald Trump, notamment des soupçons d’entrave à la justice, contrairement aux affirmations du président américain. Juste avant son témoignage très attendu, Donald Trump avait encore assuré avoir été totalement exonéré par l’ancien chef de la police fédérale (FBI). «PAS DE COLLUSION, PAS D’OBSTRUCTION», avait-il tweeté.

 

 

Est-ce votre conclusion?, a demandé l’opposition démocrate dès le début de l’audition de Robert Mueller devant la commission judiciaire de la Chambre des représentants. «Non», a répondu, laconique, le procureur spécial. «Les conclusions indiquent que le président n’a pas été disculpé des actes qu’il était accusé d’avoir commis», a-t-il déclaré, visiblement mal à l’aise dans cet exercice périlleux.

D’une voix tremblante

Le démocrate Jerry Nadler, qui préside la commission judiciaire de la Chambre des représentants, a ouvert la séance en louant l’ancien chef de la police fédérale (FBI), un «modèle d’intégrité» selon lui. Quant à Robert Mueller, qui aurait voulu éviter ce témoignage, il s’est exprimé d’une voix légèrement tremblante, faisant répéter plusieurs questions et demandant des conseils à un collaborateur.

D’emblée, il a prévenu qu’il ne répondrait pas à toutes les questions. Avant l’audition, il avait fait savoir qu’il ne souhaitait pas aller au-delà du contenu de son rapport d’enquête remis en mars, dont les ambiguïtés ont laissé la porte ouverte à des interprétations divergentes.

Pas de preuve

Dans ce pavé de plus de 400 pages, le procureur spécial décrit les efforts russes pour aider Donald Trump en 2016. Il ajoute cependant ne pas avoir rassemblé de preuves d’une collusion entre Moscou et son équipe de campagne, malgré des contacts répétés.

Il détaille par ailleurs une série de pressions troublantes exercées ensuite par le locataire de la Maison Blanche sur son enquête. Et se dit, cette fois, incapable de le blanchir des soupçons d’entrave à la justice.

 

 

Mais le prudent Robert Mueller, 74 ans, ne se prononce pas sur les suites à donner sur ce point, se contentant de souligner qu’un président en exercice ne peut pas être inculpé pendant son mandat. «Dans nos conclusions, nous avons décidé que nous ne nous dirions pas si le président avait commis un délit. C’était notre décision et ça le reste».

«Jeu» politique

Juste avant son audition, la Russie a une nouvelle fois démenti toute ingérence électorale aux Etats-Unis. «Evidemment, nous lirons, regarderons ce qui sera dit», a indiqué le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov. A l’inverse, Donald Trump a affirmé qu’il ne suivrait pas l’audition de Robert Mueller, dénonçant «une perte de temps», un «jeu politique».

Votre publicité ici avec IMPACT_medias