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États-Unis: des milliers de manifestants contre l’interdiction de l’avortement en Alabama

À la suite de l’adoption d’une loi interdisant l’avortement en Alabama, aux États-Unis, des milliers de manifestants ont défilé dans les rues aux quatre coins de l’État. Ils dénonçaient l’absurdité de ce texte de loi, qui ne prévoit pas d’exception pour les cas de viol et d’inceste.

20 mai 2019, 11:44
À Montgomery, capitale de l'Alabama, quelque 500 défenseurs du droit à l'avortement se sont rassemblés.

Des milliers de personnes ont manifesté dimanche dans les rues de plusieurs villes de l’Alabama (sud des Etats-Unis). Elles s’insurgeaient contre l’adoption de la loi la plus restrictive du pays en matière d’avortement.

A Montgomery, capitale de l’Alabama, quelque 500 défenseurs du droit à l’avortement se sont rassemblés. Environ 3000 autres ont manifesté à Birmingham, Mobile, Huntsville et Anniston, selon des médias locaux.

 

 

A Montgomery, des pancartes proclamaient «son corps, son choix» ou «si les hommes étaient enceints, on avorterait dans les stations-service».

«Si cette loi avait été en vigueur quand j’ai eu besoin d’avorter, je sais que je n’aurais pas été capable d’avoir l’enfant de l’homme qui m’a violée», a confié Sam Blakely, violée à l’âge de 25 ans et qui a avorté voilà deux ans. «Je me serais suicidée».

 

 

«Je suis plus qu’un incubateur»

Une femme portant des sous-vêtements beiges lui donnant l’air d’être nue avait accroché sur son ventre un dessin de son appareil génital avec une banderole assurant: «je suis plus qu’un incubateur».

Plusieurs autres femmes étaient vêtues comme les personnages du roman et de la série télévisée «La Servante écarlate» où des femmes sont forcées d’enfanter. L’une d’elles, Amanda, âgée de 40 ans, a expliqué vouloir «avertir qu’ils essaient de nous transformer en esclaves pour la reproduction».

 

 

Pas d’exception pour viols et incestes

Les manifestants dénonçaient la loi adoptée la semaine dernière en Alabama, interdisant toutes les interruptions volontaires de grossesse sauf si la mère court un danger mortel, sans exception pour les cas de viol et d’inceste.

Cette loi assimile l’avortement à un homicide et prévoit des peines pouvant aller jusqu’à 99 ans de prison pour les médecins. Elle doit entrer en vigueur en novembre, mais sera probablement bloquée auparavant par un juge, à l’instar des mesures restrictives sur l’avortement adoptées par d’autres Etats.

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