Une cour d’appel de Californie a confirmé vendredi la condamnation de Monsanto, racheté par le groupe allemand Bayer, dans le procès intenté par un retraité malade d’un cancer. Ce dernier attribuait sa maladie à l’utilisation du désherbant Roundup.
La cour d’appel de San Francisco a refusé de revenir sur le cas d’Edwin Hardeman, comme le demandait Bayer, et a confirmé la condamnation du groupe à payer 25 millions de dollars de dommages et intérêts au retraité.
M. Hardeman, qui avait été diagnostiqué d’un lymphome non-hodgkinien en 2015, attribue sa maladie à l’utilisation régulière du désherbant au glyphosate.
Milliers de victimes
Les juges «ont confirmé le jugement du tribunal de district en faveur d’Edwin Hardeman dans son action alléguant que le pesticide Roundup de Monsanto a causé son lymphome non-hodgkinien», dit l’arrêt qui rappelle que «depuis 2015 des milliers de victimes de cancer ont poursuivi Monsanto devant les tribunaux d’Etats comme fédéraux».
Edwin Hardeman a été un des premiers plaignants à attaquer Monsanto en justice, accusant l’herbicide qu’il avait utilisé sur sa grande propriété pendant 25 ans, de provoquer un cancer, et le groupe Monsanto de tromper les utilisateurs en affirmant que le produit au glyphosate était inoffensif.
Monsanto a toujours martelé qu’aucune étude n’avait conclu à la dangerosité du glyphosate et du Roundup, mis sur le marché dans les années 70. Le groupe allemand Bayer a acquis l’Américain Monsanto en 2018 pour 63 milliards de dollars.