L'un des chefs militaires de l'EI, "Omar le Tchéchène", a été "grièvement blessé" à la suite d'un raid sur son convoi et non pas tué, rapporte mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Washington affirmait mardi qu'il était "probablement mort".
L'ONG, qui dispose d'un large réseau de source à travers la Syrie, affirme baser cette information sur des informateurs au sein de l'Etat islamique (EI) dans la province de Raqqa, bastion du groupe ultraradical dans le nord de la Syrie.
Mardi, un responsable américain sous couvert de l'anonymat a affirmé que le djihadiste "a été probablement tué avec douze autres combattants" de l'EI dans un bombardement américain le 4 mars dans le nord-est de la Syrie.
Le dirigeant de Daech "Omar le Tchétchène" probablement mort https://t.co/G9CIZ68iRI pic.twitter.com/xwtPiem6sU
— Europe 1 (@Europe1) 9 Mars 2016
Soigné par un phlébologue
D'après les sources citées par l'OSDH, Omar le Tchétchène "a été transporté de la province de Hassaké (nord-est) à un hôpital de la province de Raqqa où il a reçu les soins d'un médecin djihadiste d'origine européenne", a précisé le directeur de l'ONG, indiquant qu'il s'agissait d'un "phlébologue".
Connu pour son épaisse barbe rousse, le djihadiste, qui se nommait en réalité Tarkhan Tayumurazovich Batirashvili, était un Tchétchène de Géorgie, a indiqué un porte-parole du Pentagone.
Ce "chef de guerre expérimenté" a occupé "plusieurs responsabilités à la tête de l'organisation militaire de l'EI, dont le ministère de la guerre", a-t-il précisé. L'administration américaine offrait 5 millions de dollars pour des informations fiables pouvant mener jusqu'à lui.