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Etat islamique: des milices chiites soutiennent l’offensive irakienne sur Mossoul

Des milices chiites ont annoncé qu'elles soutiendraient l'offensive des forces gouvernementales sur Mossoul. La ville est sous contrôle de l'Etat islamique depuis juin 2014.

19 oct. 2016, 09:54
es craintes d'un déchaînement de violences intercommunautaires entre sunnites et chiites ont convaincu Bagdad d'exclure les milices chiites de l'offensive.

Les milices chiites des Forces de mobilisation populaire (FMP) ont annoncé qu'elles soutiendraient l'offensive lancée par les forces irakiennes sur Mossoul, fief de l'EI dans le nord de l'Irak. Cette décision renforce le risque d'un affrontement confessionnel.

La capitale de la province de Ninive, tenue depuis juin 2014 par les djihadistes de l'Etat islamique (EI), est principalement sunnite, mais de nombreuses autres communautés, kurdes ou turkmènes notamment, sont présentes. Les craintes d'un déchaînement de violences intercommunautaires entre sunnites et chiites ont convaincu Bagdad d'exclure les milices chiites de l'offensive.

Les Forces de mobilisation populaire, qui regroupent des milices entraînées pour l'essentiel par l'Iran, ont toutefois annoncé tard mardi soir qu'elles appuieraient les forces gouvernementales sur le front occidental de l'offensive.

"Les FMP vont soutenir les forces de sécurité sur le front ouest le long de deux axes, le premier, c'est Tal Afar, le second le soutien aux forces se dirigeant vers le centre de Mossoul", précise le commandement de la force paramilitaire dans un communiqué diffusé en ligne.

 

Violations des droits de l'homme

Les miliciens des FMP, qui jouissent d'un statut officiel reconnu à Bagdad, ont été accusés par les Nations unies et des associations de défense des droits de l'homme d'exactions dans des secteurs repris à l'EI, notamment à Fallouja, dans la province d'Al-Anbar, à l'ouest de Bagdad.

Dans un rapport publié mardi, Amnesty International (AI) accuse les forces de sécurité et les milices chiites de s'être rendues coupables de "graves violations des droits de l'homme, y compris des crimes de guerre" contre des civils fuyant des territoires tenus par les djihadistes.

"Elles ont soumis les arabes sunnites qui ont fui des territoires contrôlés par l'EI à des détentions arbitraires, des tortures, des disparitions forcées et des exécutions extrajudiciaires après les avoir capturés ou placés en détention, le plus récemment lors des principales opérations militaires de 2016, à savoir dans le contexte des batailles pour reprendre Fallouja et les secteurs alentours du gouvernorat d'Anbar en mai-juin 2016, des affrontements pour déloger l'EI d'Al Chirkat, dans le gouvernorat de Salah al-Din entre juin et fin septembre 2016, et du conflit en cours à Haouidja, dans le gouvernorat de Kirkouk, et à Mossoul et les secteurs alentours du gouvernorat de Ninive", énumère l'ONG.

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