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Etat islamique: les Américains bombardent le bourreau britannique "Jihadi John"

Le célèbre bourreau anglais de l'Etat islamique, "Jihadi John", aurait été tué dans une frappe aérienne menée par des drones américains.

13 nov. 2015, 09:47
Selon de nombreuses sources, "Jihadi John" a été tué dans le bombardement américain.

L'armée américaine a mené jeudi une frappe aérienne en Syrie visant "Jihadi John", bourreau britannique du groupe Etat islamique (EI), a indiqué le Pentagone. Ce membre de l'EI est apparu à plusieurs reprises dans des vidéos où il exécutait des otages occidentaux.

Un porte-parole du Pentagone, Peter Cook, a indiqué ne pas savoir si Mohammed Emwazi, de son vrai nom, avait été tué. "Nous sommes en train d'évaluer les résultats de l'opération de cette nuit et fournirons des informations supplémentaires de manière appropriée", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Le bombardement aérien a eu lieu à Raqa, bastion de l'EI, capitale de facto de l'organisation extrémiste dans le nord de la Syrie.

"Emawzi, un citoyen britannique, a pris part aux vidéos montrant les meurtres des journalistes américains Steven Sotloff et James Foley, du travailleur humanitaire américain Abdul-Rahman Kassig, des travailleurs humanitaires britanniques David Haines et Alan Henning, du journaliste japonais Kenji Goto et d'un certain nombre d'autres otages", rappelle le communiqué du quartier général de la Défense.

Le document ne précise pas si le bombardement a été effectué par un avion ou un drone.

Un accent britannique

Mohammed Emwazi, un programmeur informatique de Londres, est né au Koweït d'une famille apatride d'origine irakienne. Ses parents avaient déménagé en Grande-Bretagne en 1993, après avoir perdu tout espoir d'obtenir la nationalité koweïtienne.

Plusieurs vidéos de l'EI le montrent récemment décapitant des otages occidentaux après s'être exprimé en anglais avec l'accent britannique, ce qui lui a valu son surnom.

L'EI contrôle de vastes territoires en Syrie, déchirée depuis 2011 par un conflit de plus en plus complexe qui a fait plus de 250'000 morts, et en Irak. Mais il semble reculer dernièrement, attaqué dans les deux pays par les armées nationales et pilonné par les aviations russe et de la coalition internationale menée par les Etats-Unis.

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