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Espagne: "un pas décisif" vers une sortie de crise politique

Des négociations avec le parti libéral Ciudadanos devraient débuter vendredi selon le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy. Selon lui, "un pas décisif" a été franchi en vue de la sortie de la crise.

18 août 2016, 19:51
Selon Mariano Rajoy, "un pas décisif" a été franchi en vue de la sortie de la crise.

Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a annoncé jeudi l'ouverture dès vendredi de négociations avec le parti libéral Ciudadanos pour obtenir son appui à un cabinet minoritaire. Selon lui, "un pas décisif" a été franchi en vue de la sortie de la crise.

Ciudadanos s'est dit prêt à soutenir M. Rajoy à condition qu'il accepte son "pacte de réforme" en six points axé sur la lutte contre la corruption et l'introduction d'une dose de proportionnelle aux élections. Ce que le chef du Parti populaire (PP, droite) a fait en début d'après-midi.

"Nous avons franchi une étape décisive vers la formation d'un gouvernement permettant d'éviter de nouvelles élections", a déclaré le dirigeant conservateur à la presse après avoir rencontré le chef de Ciudadanos, Albert Rivera.

Pas de libéraux au gouvernement

"Demain (vendredi), nous allons lancer les négociations pour que Ciudadanos apporte son soutien" au Parti populaire, a ajouté M. Rajoy, au pouvoir depuis 2011 et qui expédie actuellement les affaires courantes.

Il s'est par ailleurs engagé à annoncer le jour même la date du vote de confiance des députés, qui doivent l'investir comme chef de gouvernement. M. Rivera a toutefois précisé que son parti n'envisageait pas pour autant d'entrer au gouvernement.

L'Espagne est privée de majorité parlementaire depuis les législatives de décembre. De nouvelles élections, en juin, n'ont pas permis de débloquer la situation. L'émergence de Ciudadanos et de Podemos, à gauche, ont privé le PP, arrivé en tête des deux scrutins, de la majorité absolue au Congrès des députés.

Soutien insuffisant

L'éventuel appui des libéraux est indispensable - mais pas suffisant - pour permettre à M. Rajoy de rester au pouvoir. Avec 137 élus pour le PP et 32 pour Ciudadanos, il lui manque encore sept voix pour obtenir la majorité absolue.

Il a aussi besoin de l'abstention du Parti socialiste (PSOE) pour remporter le vote de confiance à la majorité simple des députés. Mais le PSOE, second parti avec 85 sièges, la lui refuse.

Devant la presse, M. Rajoy a catégoriquement refusé d'évoquer les mesures du pacte anticorruption conclu avec Ciudadanos. Visiblement embarrassé, il a abrégé son point-presse pour ne pas avoir à évoquer les multiples scandales de corruption qui ont contribué à lui faire perdre sa majorité parlementaire.

Les libéraux exigent notamment la création d'une commission d'enquête parlementaire sur le financement présumé illégal du PP. Un thème d'autant plus embarrassant que M. Rajoy a lui-même été éclaboussé par le scandale de la comptabilité occulte du PP quand l'ex-trésorier du parti l'a accusé, devant un juge, d'avoir personnellement bénéficié d'argent issu de "la caisse noire".

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