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Espagne: l'audition de l'infante Cristina a débuté

L'infante Cristina, soeur du roi Felipe VI, a commencé jeudi soir à être entendue par le tribunal de Palma de Majorque. Elle est jugée pour complicité de fraude fiscale dans une affaire de détournement de fonds publics.

03 mars 2016, 20:51
"Je ne répondrai qu'aux questions de mon avocat", a déclaré Cristina, âgée de 50 ans.

L'infante Cristina d'Espagne, soeur du roi Felipe VI, a commencé jeudi soir à être entendue par le tribunal de Palma de Majorque (Baléares). Elle est jugée pour complicité de fraude fiscale dans une affaire de détournement de fonds publics.

Cristina de Bourbon, 50 ans, n'a accepté de répondre qu'aux questions de son avocat et a cherché à se démarquer des affaires de son époux Inaki Urdangarin, poursuivi pour des malversations de fonds publics et qui aurait reversé une partie de ces gains à une société qu'ils ont fondée ensemble, Aizoon.

C'est pour des dépenses imputées à cette société qu'elle est poursuivie et risque jusqu'à huit ans de prison. M. Urdangarin est le principal accusé dans l'affaire avec son ancien associé Diego Torres. Il risque jusqu'à 19,5 années de prison.

Du rêve jusqu'au tribunal

Cristina avait épousé en 1997 l'ex-médaillé olympique de handball Inaki Urdangarin, des noces de conte de fées, avec 1500 invités, à Barcelone, qui avaient fait rêver l'Espagne.

Presque dix ans plus tard, elle a pris place calmement devant les trois magistrats du tribunal qui jugent depuis début janvier les 17 personnes dans cette affaire ayant terni l'image de la monarchie.

Installée derrière une simple table, sur une chaise ordinaire, elle a, comme la loi l'y autorise, écouté la mine sombre et sans jamais répondre, les questions de l'avocate de l'association Manos Limpias (mains propres), partie civile dans l'affaire.

Les questions visaient clairement à démontrer son étroite implication dans les affaires d'Urdangarin, soupçonné d'avoir profité de ses liens avec la famille royale pour obtenir des contrats surfacturés, sans doute dans l'espoir d'obtenir d'autres faveurs plus tard.

Ecartés et privée de titre

L'affaire, qui a éclaté alors que l'Espagne vivait sa pire crise économique depuis des décennies, a précipité l'abdication en 2014 de son père Juan Carlos 1er, déjà mis en cause dans d'autres scandales, dont une partie de chasse à l'éléphant en Afrique.

Cristina de Bourbon et son mari ont aussi été écartés des activités officielles de la famille royale, une centaine par an à l'époque d'Aizoon. Et elle s'est vu retirer son titre de duchesse de Palma.

L'audience doit reprendre le 8 mars pour l'interrogatoire des témoins, en l'absence de la plupart des accusés, dont l'infante, installée en Suisse et encore en charge des affaires internationales d'une fondation.

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