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Espagne: cinquante politiciens et entrepreneurs condamnés pour corruption

Une cinquantaine de politiciens et d'entrepreneurs ont été condamnés vendredi par la justice espagnole pour corruption. Le verdict est tombé au terme d'un procès pour un scandale qui a agité la station balnéaire de Marbella dans les années 2000.

04 oct. 2013, 19:54
Rocio Amigo (R), the lawyer of former Marbella City Hall's urban development adviser and alleged network's mastermind Juan Antonio Roca, upon her arrival at Regional Court in Malaga, southern Spain on 28 September 2010 shortly before the beginning of the second day of the trial against the biggest municipal corruption network happened in Spain. Ninety-five defendants, including former mayors, bussinessmen, lawyers and the network's mastermind Juan Antonio Roca, are accused of several crimes including money laundering, misappropriation of public funds and bribery, among others. The investigation of Malaya Case began at the end of 2005 and it resulted in the dissolution of Marbella's City Hall, a completely new measure in the Spanish Democracy's history EPA/JORGE ZAPATA

La justice espagnole a condamné vendredi une cinquantaine d'hommes politiques et d'entrepeneurs à des peines de prison et des amendes astronomiques.

Reconnu responsable d'avoir instauré "un système de corruption généralisée", l'ancien conseiller en urbanisme Juan Antonio Roca a été condamné à onze années de prison et à une amende de 240 millions d'euros (295 millions de francs) selon un verdict de plus de 5000 pages lu devant le tribunal de Malaga, dans le sud de l'Espagne.

Roca avait été employé par la mairie de Marbella dans les années 1990 par le maire d'alors, Jesus Gil, président controversé du club de football de l'Atletico de Madrid mort en 2004, qui lui avait accordé un large pouvoir, transmis ensuite à ses successeurs Julian Muñoz et Marisol Yagüe, membres du parti populiste conservateur GIL.

Le Parquet accusait Juan Antonio Roca d'avoir perçu, pendant des années, des centaines de millions d'euros de la part d'entrepreneurs de la construction qu'il répartissait entre les responsables municipaux en échange de l'attribution de marchés publics.

"L'objectif était le contrôle politique de la mairie dans le but d'en tirer des bénéfices financiers, Roca lui-même ayant exercé de fait la fonction de maire de Marbella pendant des années", ajoute le verdict.

Conseil municipal dissous

L'ampleur du scandale, qui avait éclaté en 2006, au plus fort de la bulle immobilière qui a éclaté deux ans après, plongeant le pays dans la crise, avait conduit le gouvernement socialiste de l'époque à dissoudre le conseil municipal de Marbella, une mesure inédite dans la démocratie espagnole.

 
 
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