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Escroquerie: un Nigérian inculpé pour s'être fait passer pour l'épouse du président

Un homme qui se faisait passer pour la première dame du pays afin d'arnaquer des internautes a comparu lundi en première audience devant un tribunal nigérian. Son escroquerie se monte à 20,5 millions de dollars.

19 nov. 2018, 20:11
L'homme envoyait des courriels demandant des fonds pour des causes humanitaires et signés frauduleusement Aisha Buhari, l'épouse du président nigérian.

Un Nigérian de 48 ans a comparu en première audience devant un tribunal de Lagos lundi. Il a monté une arnaque de 20,5 millions de dollars, en se faisant passer pour la première dame du pays.

Julius Anyawu Uche a été inculpé de dix infractions en vertu de la législation sur la cybercriminalité après l'envoi de courriels frauduleux, demandant des fonds pour des causes humanitaires, signés frauduleusement Aisha Buhari, l'épouse du président Muhammadu Buhari.

Le défendeur a plaidé non coupable devant un juge de la Haute Cour fédérale de Lagos avant d'être placé en détention provisoire jusqu'à une nouvelle audience fixée au 18 janvier.

Deux autres hommes ont également été placés en détention provisoire jusqu'à la même date pour des fraudes similaires. L'un d'eux, Agu Ifeanyi George, 48 ans, prétendait s'appeler Musa Mohammed et être médecin en Syrie. Il a demandé d'importantes sommes d'argent à ses victimes pour "quitter son pays en guerre".

Cyberescroqueries en hausse

Une étude réalisée en 2017 conjointement par Interpol et la société Trend Micro sur les activités cybercriminelles en Afrique de l'Ouest, et particulièrement au Nigeria, montre une forte augmentation du nombre de personnes et d'entreprises victimes de cyberescroqueries (+132% entre 2013 et 2015). Au Nigeria, que certains considèrent comme la capitale mondiale des arnaques en ligne, les auteurs sont surnommés des "Yahoo Boys".

"Ils se sont fait connaître au début des années 2000, en usant de stratagèmes techniquement peu évolués, comme l'escroquerie par avance de frais, à l'ami en détresse ou aux sentiments", indique le rapport "La cybercriminalité en Afrique de l'Ouest: naissance d'un marché souterrain."

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