Votre publicité ici avec IMPACT_medias
Réservé aux abonnés

Erdogan, le rêve d’une grande Turquie

Après Atatürk, le président turc est-il le nouveau «Père de la nation»? Rencontre avec son biographe, Jean-François Pérouse.

21 nov. 2016, 01:32
epa05625314 A handout picture provided by Turkish President press office shows Turkish President Recep Tayyip Erdogan (L-back) and Turkish Prime Minister Binali Yildirim (L-1-back) visit the Mausoleum of Mustafa Kemal Ataturk, during a ceremony marking the 78th death anniversary of Mustafa Kemal Ataturk at the mausoleum dedidacted to his memory in Ankara, Turkey, 10 November 2016.  EPA/TURKISH PRESIDENT PRESS OFFICE / HANDOUT  HANDOUT EDITORIAL USE ONLY/NO SALES TURKEY ATATURK DEATH ANNIVERSARY

Régnant sur la Turquie depuis 2003, un record de longévité depuis l’instauration du multipartisme en 1946, Recep Tayyip Erdogan neutralise toute opposition autour de lui, profite du putsch raté du 15 juillet pour accélérer les purges, ambitionne de redonner à la Turquie ses fastes ottomans. Le président turc est-il le nouveau Père de la nation? Les explications de Jean-François Pérouse, directeur de l’Institut français d’études anatoliennes à Istanbul et coauteur, avec le journaliste Nicolas Cheviron, de la première biographie en français du chef d’Etat turc*.

Erdogan fait souvent référence à Atatürk dans ses discours. Pourtant, tout semble opposer le président islamo-conservateur et le Père de la Turquie laïque?

Le souci de l’homme d’Etat Erdogan, c’est de s’inscrire dans la continuité historique, quitte à réinterpréter l’histoire à son profit. Ses références à Atatürk ne sont pas que superficielles et stratégiques. En fait, ni l’un ni l’autre ne sont des dogmatiques. Ce...

Votre publicité ici avec IMPACT_medias