Istanbul
ANNE ANDLAUER
Après le coup d’Etat manqué d’un groupe de putschistes préparés et déterminés – au point de bombarder le Parlement à bord d’avions de chasse – et qui fait plus de 290 morts, les autorités turques assurent avoir repris le contrôle du pays. Et elles entendent bien le prouver, en faisant marcher à plein régime la machine policière et judiciaire.
Dans toute la Turquie, des coups de filet massifs visent les auteurs et les complices du coup de force au sein de l’armée, mais aussi les fidèles présumés du prédicateur Fethullah Gülen au sein de la magistrature. Le président Recep Tayyip Erdogan a désigné comme coupable cet imam septuagénaire exilé aux États-Unis, qu’il accuse depuis fin 2013 d’avoir créé dans la justice, la police, l’armée et toute la bureaucratie une «structure parallèle» dans le but de prendre le pouvoir (lire ci-dessous).
Près de 3000 soldats ont déjà été...