Le parti islamiste Ennahda, donné vainqueur de l'élection en Tunisie, veut former le gouvernement d'ici un mois. Il a présenté pour le poste de premier ministre la candidature de son no 2, Hamadi Jebali (62 ans). Cofondateur du parti, ce dernier a passé seize ans en prison, dont dix à l'isolement, sous le régime de Ben Ali. Il représente le visage modéré d'Ennahda. «Il est naturel que le parti qui a obtenu la majorité dirige le gouvernement», a déclaré hier le dirigeant du parti Rached Ghannouchi, qui a tenu à placer «l'identité arabe» du pays au centre des débats à venir.
La Constituante élue dimanche - aucune indication sur la date de l'annonce des résultats définitifs n'a été donnée hier - devra prioritairement désigner un nouveau président de la République, qui formera un exécutif jusqu'aux élections générales. Trois noms circulent: Mustapha Ben Jaafar, chef du parti de gauche Ettakatol, qui s'est déjà déclaré candidat, Moncef Marzouki, leader du parti de gauche nationaliste Congrès pour la République (CPR), et Ahmed Mestiri, opposant historique de l'ancien président Bourguiba. / ats-afp-reuters