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Élu à 64,5%, Nicolas Sarkozy est de retour à la tête de l'UMP

Sans surprise, l'ex-président de la République a remporté l'élection à la présidence de l'UMP. Nicolas Sarkozy est élu avec 64,5% des voix à la tête de son parti, un score décevant.

29 nov. 2014, 22:28
Tout sourire, Nicolas Sarkozy est arrivé largement en tête de l'élection à la présidence de l'UMP.

Nicolas Sarkozy a été élu à la tête de son parti, l'UMP, mais avec un score décevant, 64,5% des voix. Ce résultat laisse présager un parcours plus difficile que l'ex-chef de l'Etat ne l'espérait vers la reconquête de l'Elysée en 2017. Alain Juppé et François Fillon, ses rivaux à droite, n'ont pas l'intention de "s'endormir".

Les partisans de Nicolas Sarkozy tablaient sur un plébiscite à plus de 70%, signe que de nombreux militants restent réticents devant un retour de l'ancien président battu en 2012 par François Hollande. En 2004, lorsqu'il avait été élu une première fois président de l'UMP, Nicolas Sarkozy avait réussi à réunir autour de lui 85% des votants.

Ses challengers, l'ex-ministre de l'agriculture Bruno Le Maire, et le député de la Drôme Hervé Mariton ont remporté respectivement 29% et un peu plus de 6% des suffrages.

Quelque 58% des 268'000 adhérents de l'UMP ont voté par Internet, un scrutin légèrement perturbé par une cyber-attaque qui a réveillé les fantômes de l'élection de 2012, quand des accusations de fraude avaient été portées contre l'ex-président du parti Jean-François Copé.

Première réunion lundi
Le vainqueur a salué un "nouveau départ" pour un parti déchiré depuis deux ans par des conflits de personnes et croulant sous une dette abyssale héritée de la campagne de 2012. Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il rencontrerait dès lundi les "principaux responsables" de l'UMP pour "créer les conditions du plus large rassemblement".

"Ce vote marque un nouveau départ pour notre famille politique. Il m'engage et il nous engage tous. Nous devons être unis et nous consacrer à la recherche de solutions nouvelles pour la France. C'est à ces deux conditions que nous redonnerons espoir à nos compatriotes", a écrit l'ancien président sur son compte Facebook.

Juppé "beau joueur"
Les réactions n'ont pas manqué à l'issue du vote, venant notamment des principaux rivaux de Nicolas Sarkozy au sein de sa propre "famille" politique, ceci en vue des primaires attendues à droite en 2016 afin de désigner un candidat pour la présidentielle de 2017.

Prompt à réagir, Alain Juppé a d'ores et déjà prévenu samedi soir qu'il resterait vigilant sur la ligne de rassemblement avec le centre, une ligne qu'il défend. Félicitant toutefois Nicolas Sarkozy pour son élection, le maire de Bordeaux s'est dit "beau joueur".

"Je félicite Nicolas Sarkozy pour sa victoire. A lui maintenant de redonner à l'UMP l'élan qu'elle attend et pour cela, il faudra rassembler bien entendu", a déclaré Alain Juppé. Mais l'ex-ministre des affaires étrangères n'a pas omis de relever également le score jugé "tout à fait remarquable" de Bruno Le Maire et la "remontée" d'Hervé Mariton, à qui étaient promis entre 2% et 4% des voix.

Il se fera "entendre"
"Les militants se sont prononcés, je n'ai pas plus de commentaires à faire", a poursuivi M. Juppé, qui, tout en disant ne pas vouloir "ressortir des querelles inutiles", a souligné qu'il veillerait à se faire entendre.

"Je veux aider l'UMP à repartir de l'avant, c'est la principale force d'opposition, il faut qu'elle se rassemble dans l'esprit que j'ai dit et je n'ai pas changé d'avis", a indiqué le partisan d'une primaire ouverte à l'UDI (centre) et au MoDem, dont Nicolas Sarkozy ne veut pas.

"Ce n'est pas dans le conflit interne qu'on peut faire avancer les choses", a-t-il déclaré après avoir reconnu des "tensions incontestables" ces dernières semaines. "Moi, je suis près à l'aider bien sûr si on est sur la ligne que j'ai indiquée, le rassemblement de la droite et du centre", a-t-il ajouté. Et de prévenir: "Je ne vais pas m'endormir."

Fillon adopte un ton froid
Autre adversaire déclaré, François Fillon a de son côté indiqué qu'il ne se soumettrait pas à Nicolas Sarkozy, malgré sa victoire. L'ex-premier ministre va continuer à faire entendre sa "différence".

Symboliquement, il a félicité dans un bref communiqué "le nouveau président" de sa formation politique, mais sans citer son nom.

"L'avenir de l'UMP dépendra de notre capacité à nous réinventer par le débat et à assumer nos sensibilités avec tolérance. L'union n'est pas soumission", a-t-il déclaré.

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