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Élection présidentielle au Brésil: ils votent avec un livre, plutôt qu’avec une arme

Au Brésil, plusieurs personnes sont allées voter avec un livre. Un geste symbolique en réaction à des électeurs d’extrême droite qui avaient voté avec une arme lors du premier tour des élections.

28 oct. 2018, 21:22
La députée du PT, Maria do Rosario, s'est affichée en train de voter avec un livre intitulé "Brésil, plus jamais", sur les années de la dictature militaire (1964-1985).

Des Brésiliens se sont rendus aux urnes dimanche avec un livre. Un pied de nez aux partisans du candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro, qui s’étaient photographiés au 1er tour votant avec une arme.

Des photos d’électeurs de gauche brandissant un livre dans leur bureau de vote fleurissaient sur les réseaux sociaux à la mi-journée, à l’occasion du deuxième tour de l’élection présidentielle au Brésil, pour laquelle Bolsonaro fait figure de grand favori.

«Je suis allée voter avec ce livre, et vous ?», demandait sur Facebook une internaute, accompagnant son message d’une photo de la couverture d’un livre intitulé «La déshumanisation» de l’écrivain portugais Valter Hugo.

 

 

«J’en ai pris deux», lui répondait sur Twitter un autre internaute, affichant la couverture de «L’importance de lire» du pédagogue brésilien Paulo Freire (1921-1997), et celle d’un ouvrage du prix Nobel de littérature, le Portugais José Saramago.

 

 

Action symbolique

Une action symbolique en forme de clins d’oeil au «professeur» Fernando Haddad, le candidat du Parti des travailleurs (PT), un universitaire qui fut ministre de l’Education sous le mandat de son mentor, l’ex-président Lula.

Mais aussi une réponse à la violence prônée par les partisans de Jair Bolsonaro, un ultra-conservateur qui a lui-même promis pendant la campagne de «purger» le pays des «marginaux rouges».

La députée du PT, Maria do Rosario, à qui Jair Bolsonaro avait lancé en 2003 qu’elle était «trop moche» pour être violée, s’est affichée en train de voter avec un livre intitulé «Brésil, plus jamais», sur les années de la dictature militaire (1964-1985), dont le favori est un fervent admirateur.

 

 

«Femmes, races et classes» de la militante américaine des droits civils, Angela Davis, Daienea servi de compagnon de vote à Daiene, jeune femme noire, en réponse aux sorties racistes et misogynes du candidat. Plusieurs célébrités brésiliennes, dont l’actrice Deborah Secco, ont participé au mouvement.

Au premier tour, le 7 octobre, plusieurs photos montrant une arme à côté d’urnes électroniques avaient été diffusées sur les réseaux sociaux. Le Tribunal électoral supérieur (TSE) avait annoncé l’ouverture d’une enquête.

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