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Egypte: troisième attentat en moins d'une semaine

Un bâtiment militaire a été la cible d'un attentat dimanche en Egypte. Il s'agit de la troisième attaque en moins d'une semaine.

29 déc. 2013, 17:40
L'attentat a frappé un bâtiment des services de renseignements militaires à Anchas, un village situé dans le delta du Nil.

Un attentat a frappé un bâtiment militaire dimanche en Egypte, blessant quatre soldats. Il s'agit de la troisième attaque en moins d'une semaine dans un pays toujours plus divisé après la désignation des Frères musulmans du président destitué Mohamed Morsi comme "organisation terroriste".

L'attentat a frappé un bâtiment des services de renseignements militaires à Anchas, un village situé dans le delta du Nil, à une centaine de kilomètres au nord du Caire, a fait savoir l'armée.

La bombe a explosé près d'une entrée du bâtiment dans cette ville de la province de Charkiya. Il s'agit du troisième attentat dans le pays en moins d'une semaine.

Mardi, un attentat-suicide à la voiture piégée contre la police, attribué par le gouvernement aux Frères musulmans, avait fait 16 morts à Mansoura également dans le delta du Nil, et jeudi, une bombe a blessé cinq personnes dans un bus au Caire.

Transition pas perturbée

Le gouvernement, mis en place par l'armée à la suite de la destitution le 3 juillet du président Mohamed Morsi, issu de la confrérie, a prévenu que les violences ne perturberaient pas le processus de transition politique qui prévoit pour janvier un référendum sur une nouvelle Constitution.

Le gouvernement dit mener une "guerre contre le terrorisme", alors qu'il a engagé le processus qui doit aussi permettre la tenue d'élections présidentielle et législatives en 2014. Les autorités ont précisé avoir neutralisé plusieurs autres bombes au cours des derniers jours.

Forces de l'ordre contre étudiants

Des affrontements ont par ailleurs continué à opposer dimanche, pour le troisième jour de suite, les forces de l'ordre à des étudiants rassemblés à l'université Al Azhar, un haut lieu du sunnisme qui est devenu l'un des centres de la contestation menée par les Frères musulmans. Au moins six personnes ont été tuées sur le campus depuis vendredi.

Les tensions politiques, déjà vives, se sont accrues après l'attentat de Mansoura. Le pouvoir égyptien a classé les Frères musulmans parmi les organisations terroristes après cet attentat, qui a pourtant été condamné par la confrérie et revendiqué par un groupe islamiste du nom d'Ansar Baït al Makdis, actif dans le Sinaï.

"Il y en aura d'autres"

"Il y en aura d'autres", estime H.A. Hellyer, chercheur associé au Royal United Services Institute, centre britannique de réflexions. "Je n'observe aucun changement qui soit susceptible de réduire les attaques, du moins à court terme."

"Il n'y a pas qu'au sein des Frères musulmans que l'on trouve des gens qui s'opposent à l'armée et veulent le retour de Morsi à son poste - et ce sont probablement des islamistes extérieurs aux Frères qui se sont tournés vers la violence, parmi lesquels, mais pas seulement, ceux qui appartiennent au groupe d'Ansar Baït al Makdis", ajoute ce chercheur installé au Caire.

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