Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Eglise catholique: le pape et l’ayatollah chiite Sistani s’engagent pour la «paix»

Le pape François a rencontré le grand ayatollah chiite Ali Sistani en Irak. Dans la ville natale d'Abraham, il a prié avec des représentants des différentes religions de la région. Puis, le pape a célébré une messe en l’église Saint Joseph dans le centre de Bagdad.

06 mars 2021, 21:41
Il faut "cheminer du conflit à l'unité" dans "tout le Moyen-Orient" et "en particulier en Syrie, martyrisée", a plaidé le pape samedi.

Le pape François est venu en Irak en «pèlerin de paix». En retour, le grand ayatollah chiite Ali Sistani lui a fait part samedi de son engagement pour la «paix» et la «sécurité» des chrétiens d’Irak.

Après cette rencontre au sommet dans la ville sainte chiite de Nadjaf, le pape a entamé le pèlerinage à Ur, la ville natale d’Abraham, pour prier en faveur de la «liberté» et de l’«unité», afin de mettre fin aux guerres et au «terrorisme».

Jean-Paul II avait voulu s’y rendre en 2000, avant d’être empêché par Saddam Hussein.

François, connu pour ses mains tendues tous azimuts aux autres religions, y a ajouté sa touche: il a tenu à prier avec des dignitaires d’autres communautés religieuses minoritaires (Yézidis, Sabéens et Zoroastriens).

Avant cela, le chef des 1,3 milliard de catholiques du monde s’était entretenu pendant près d’une heure avec le grand ayatollah Ali Sistani, référence religieuse de la plupart des 200 millions de chiites d’Irak et d’ailleurs.

 

 

Première messe en public

Le pape a enfin célébré sa première messe publique en l’église Saint Joseph dans le centre de Bagdad, devant une assemblée clairsemée en raison du coronavirus. Les chrétiens se plaignent régulièrement de ne pas être soutenus par l'Etat face à des miliciens ou des politiciens qui s'accaparent leurs maisons ou leurs terres et ils assurent avoir moins accès à l'emploi que les autres.

François est revenu longuement sur les guerres qui n’ont cessé de déchirer le pays depuis quarante ans et le Moyen-Orient. Il faut «cheminer du conflit à l’unité» dans «tout le Moyen-Orient» et «en particulier en Syrie, martyrisée», a-t-il de nouveau plaidé samedi. Et, comme il l’avait déjà fait en mars 2019 au Maroc, le pape a plaidé pour «la liberté de conscience et la liberté religieuse». Elles doivent être «respectées et reconnues partout», car elles sont «des droits fondamentaux», a-t-il dit.

 

 

La rencontre entre François et le grand ayatollah est un tel événement pour le pays que le Premier ministre Moustafa al-Kazimi a décrété dans la foulée le 6 mars «Journée nationale de la tolérance et de la coexistence» dans le pays.

Les chrétiens d’Irak ne se sentent pas soutenus. La communauté du pays, l’une des plus anciennes au monde, s’est réduite de 1,5 million de membres à quelque 400’000 en vingt ans, du fait des violences et de la pauvreté.

 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias