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Effets secondaires graves pas rapportés par Novartis au Japon

Déjà concerné par des affaires de falsification de données au Japon, Novartis doit faire front à de nouvelles difficultés dans l'archipel nippon. L'entreprise pharmaceutique bâloise a admis avoir rapporté tardivement des cas d'effets secondaires graves, dont un mortel, pour des médicaments anticancéreux.

01 sept. 2014, 12:31
Novartis a admis avoir rapporté avec retard aux autorités sanitaires, 2579 cas d'effets secondaires graves, dont un mortel, en lien avec des médicaments anticancéreux au Japon.

Novartis doit faire face à de nouvelles difficultés au Japon. Le géant pharmaceutique bâlois, déjà concerné par des affaires de falsification de données dans l'archipel nippon, a admis avoir rapporté avec retard aux autorités sanitaires 2579 cas d'effets secondaires graves, dont un mortel, en lien avec des médicaments anticancéreux.

Le 31 juillet dernier, le bureau japonais de la sécurité pharmaceutique et alimentaire a ordonné à Novartis Pharma Japon d'améliorer ses procédures après avoir constaté une violation des règles de divulgation des cas d'effet secondaires, a précisé lundi Novartis. L'affaire concerne des études portant essentiellement sur trois traitements sur une période remontant à 2002.

Les études visées avaient pour objet les médicaments Glivec et Tasigna, tous deux destinés à soigner la leucémie, ainsi que de l'Afinitor. Le groupe a précisé avoir présenté vendredi dernier aux autorités sanitaires le résultat de ses investigations sur la question ainsi qu'une série de mesures pour éviter que la situation ne se reproduise.

Les employés concernés, à savoir ceux du service marketing, n'étaient pas pleinement conscients de l'importance du problème et n'ont pas transmis l'information à l'unité responsable en la matière, a expliqué Novartis. Le laboratoire a aussi invoqué un défaut de surveillance de la part de leurs supérieurs.

Série de scandales

Outre les 2579 cas d'effets secondaires graves annoncés avec retard, 6198 études individuelles doivent encore faire l'objet d'une évaluation. Pour mémoire, la filiale japonaise de Novartis a récemment été éclaboussée par une série de scandales.

Le premier avait éclaté l'an dernier, lorsque deux universités nippones avaient dénoncé la manipulation de résultats d'études cliniques réalisées sous leur égide à propos du médicament contre l'hypertension Diovan (ou Valsartan). Un ancien employé a été arrêté, soupçonné d'avoir falsifié des résultats pour exagérer les effets bénéfiques, et inculpé, de même que la société.

En raison de cette affaire et de plusieurs autres problèmes découverts dans les méthodes de Novartis au Japon, la maison mère avait décidé en avril de remplacer ses principaux dirigeants dans l'archipel.

Investisseurs peu inquiets

Ces difficultés n'ont visiblement pas suscité l'inquiétude des investisseurs, lesquels ont préféré se focaliser sur les résultats d'une étude de phase III présentée en fin de semaine à Barcelone lors du congrès annuel de la société européenne de cardiologie. Vers midi à la Bourse suisse, le titre Novartis s'envolait de 3,6% à 85,30 francs, dans un marché des valeurs vedettes SMI en hausse de 0,75%.

Le traitement candidat LCZ696 dispose du potentiel pour remplacer le traitement standard de la faiblesse cardiaque chronique, a déclaré samedi le directeur de la division Pharma, David Epstein. Le produit peut devenir un standard.

Concernant le prix du futur médicament et de son potentiel en termes de chiffre d'affaires, M. Epstein n'a rien voulu dévoiler, à part qu'il y a de la marge pour une formation "raisonnable" du prix. LCZ696 permet de réduire les hospitalisations et autorise donc des économies de coûts dans la santé, tout en améliorant la qualité de vie des patients, a-t-il relevé.

En avril, M. Epstein avait estimé que le potentiel de chiffre d'affaires de l'ensemble de la franchise cardiaque de Novartis se situait entre 2 et 5 milliards de dollars. Celle-ci comprend, en plus de LCZ696, le Serelaxin.

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