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Echec des négociations sur la Syrie entre les Etats-Unis et la Russie

La perspective d'un cessez-le-feu s'éloigne en Syrie. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ne sont pas parvenus à un accord.

05 sept. 2016, 07:18
John Kerry (g.) et Sergueï Lavrov sont repartis dos à dos.

Les négociations sur la Syrie entre Moscou et Washington en marge du G20 à Hangzhou (est de la Chine) ont échoué lundi. Un diplomate américain a évoqué des divergences persistantes.

Après une première rencontre infructueuse la veille, le chef de la diplomatie américaine John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov ont mené de nouveaux pourparlers lundi, selon ce diplomate. Mais ils n'ont pas réussi à surmonter les divergences persistantes qui opposent sur ce dossier Washington et Moscou.

Washington avait accusé dimanche Moscou d'avoir "fait marche arrière" sur certains points dans ses négociations sur la Syrie, rendant impossible dans l'immédiat un accord de coopération entre les deux puissances.

"Les Russes ont reculé sur des points où nous pensions pourtant nous être mis d'accord, donc nous retournons vers nos capitales respectives pour consultation", avait déclaré sous couvert d'anonymat un haut responsable du département d'Etat américain (ministère des affaires étrangères) en marge du sommet du G20 à Hangzhou.

Partage de renseignements

John Kerry et Sergueï Lavrov négocient depuis des semaines un accord visant à réduire les violences. Il s'agirait de cesser les hostilités en garantissant le retrait des forces gouvernementales de certaines régions, y compris Alep. L'accord autoriserait aussi des convois humanitaires à gagner des zones où des civils sont pris au piège par les combats.

Le cessez-le-feu serait supervisé grâce à un partage des renseignements entre Russes et Américains et une coopération militaire contre des organisations comme le groupe Etat islamique (EI). Des experts militaires et diplomates russes et américains ont récemment mené des discussions marathon à Genève sur une possibilité de parvenir "à une cessation des hostilités large et importante".

Le sort de Bachar al-Assad divise

Moscou et Washington effectuent séparément des frappes contre les djihadistes en Syrie. Les deux puissances restent cependant en désaccord sur le sort du président syrien Bachar al-Assad, le premier étant fermement opposé à son départ réclamé par le second.

De son côté, l'armée du régime de Damas continue de cibler les forces de l'opposition syrienne, avec l'appui de la Russie, mais au grand dam des Occidentaux. Selon le président russe Vladimir Poutine, la principale difficulté des discussions reste de déterminer quel groupe de combattants fait partie de l'opposition à Bachar al-Assad dite "modérée" et quel groupe est djihadiste.

 

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