Les autorités du Libéria, pays le plus touché par l'épidémie d'Ebola, ont annoncé la levée samedi de la quarantaine du quartier de West Point, dans la capitale, Monrovia, imposée le 20 août. La fièvre hémorragique a fait 1552 morts en Afrique de l'Ouest, dont 694 rien qu'au Libéria.
La décision a été prise "sur la base des progrès du quartier dans la coopération avec les équipes de santé", a précisé le ministre de l'Information. La population a montré sa détermination à combattre l'épidémie "par l'organisation d'équipe de suivi et de surveillance des contacts (des malades, NDLR) ainsi que de campagnes renforcées de sensibilisation et de vigilance", a expliqué le ministre.
Les habitants de West Point avaient réagi avec colère à la mise en quarantaine de leur quartier par la présidente Ellen Johnson Sirleaf, ainsi que Dolo Town, à l'est de la capitale, en même temps que le couvre-feu général de 21h00 à 06h00.
Quatre d'entre eux avaient été blessés par les soldats chargés de faire respecter cette mesure d'isolement, dont l'un, Siafa Kamara, un adolescent, avait ensuite succombé.
Ministre destituée
En Sierra Leone, le président Ernest Bai Koroma a destitué vendredi sa ministre de la Santé Miatta Kargbo en raison de la manière dont elle gérait la crise. Le virus a fait plus de 400 morts dans le pays.
Dans un communiqué, la présidence explique que la ministre a été destituée pour "créer un environnement propice à une gestion efficace de l'épidémie d'Ebola". La ministre est remplacée par son adjoint, le Dr. Abubakarr Fofanah.
Dans l'Ouest ivoirien, frontalier du Libéria, un habitant de Guiglo a été condamné à un mois d'emprisonnement avec sursis pour avoir tué un rat qu'il voulait consommer, a-t-on appris vendredi de source judiciaire. Le rongeur fait partie des animaux pouvant véhiculer la maladie.
Le Togolais de 22 ans était poursuivi pour "atteinte à la sécurité publique". Etant entré dans le village avec le rongeur, il a "exposé toute la communauté à une contamination probable", a expliqué la source. Le tribunal l'a également condamné à 50'000 FCFA (environ 92 francs) d'amende, à dix ans de privation des droits et une interdiction de séjour en Côte d'Ivoire.