Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Droits humains: les prédateurs de la liberté de la presse figurent sur une liste noire

L'organisation Reporters sans frontières a publié 35 portraits de prédateurs de la liberté de la presse à travers le monde, qu'il s'agisse de chefs d'Etat, d'hommes politiques, de chefs religieux, de milices ou d'organisations criminelles.

01 nov. 2016, 17:51
/ Màj. le 02 nov. 2016 à 06:00
Parmi les nouveaux entrants cités, le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui contrôle désormais les principaux groupes de presse du pays.

A l'occasion de la journée mondiale de lutte contre l'impunité des crimes commis à l'encontre les journalistes, mercredi, Reporters sans frontières (RSF) publie 35 portraits de prédateurs. Ils censurent, emprisonnent, torturent ou assassinent les journalistes.

Ces chefs d'Etat, hommes politiques, chefs religieux, milices et organisations criminelles sévissent pour la plupart depuis des années, voire des décennies, précise RSF dans un communiqué.

Pour dénoncer l'impunité de leurs crimes, l'organisation internationale établit une fiche pour chacun de ces prédateurs. Leurs techniques d'attaque privilégiées, leurs bras armés, leurs cibles favorites, leur discours officiel et leur tableau de chasse y sont décrits.

Les fiches rappellent aussi pour chacun d'entre eux le score de leur pays au classement mondial de la liberté de la presse, établi par RSF. La liste n'est pas exhaustive et les prédateurs retenus sont ceux qui se sont le plus illustrés en 2015-2016.

 

Un prédateur chasse l'autre

"La plupart des prédateurs restent des chefs d'Etat ou de gouvernement, de Singapour à la Thaïlande et Cuba en passant par l'Erythrée, le Burundi, la République démocratique du Congo ou le Soudan du Sud...", poursuit RSF.

Parmi les nouveaux entrants cités, le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui contrôle désormais les principaux groupes de presse du pays. Un autre amateur des coups de filet massifs et détentions arbitraires dénoncé est le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi. Dans la même veine, le Premier ministre thaïlandais Prayut Chan-O-Cha, chef de la junte.

Quelques-uns ont disparu de la liste

Au rayon des extrémistes religieux figure le groupe Etat islamique (EI). Ne reculant devant rien pour semer la terreur, il assassine et kidnappe les journalistes qui ne prêtent pas allégeance.

Au Mexique, le cartel sanguinaire Los Zetas a vu plusieurs de ses chefs arrêtés, mais poursuit sa campagne de terreur à coup d'assassinats, enlèvements, séquestrations et actes barbares.

"Quelques prédateurs ont disparu depuis 2013, soit parce qu'ils ne sont plus au pouvoir, tels Mahinda Rajapaksa au Sri Lanka, qu'ils sont morts, comme Islam Karimov et le mollah Mohammad Omar, ou qu'ils font moins parler d'eux, à l'instar des groupes rebelles et paramilitaires de Colombie" relève encore RSF.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias