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Droits de l'homme: la Corée du Nord "fière de ses progrès"

La Corée du Nord se dit "fière des progrès réalisés depuis quatre ans" en matière de droits de l'homme. C'est son ambassadeur à l'ONU qui l'a déclaré ce jeudi dans un rapport défendu à Genève.

01 mai 2014, 16:28
La Corée du Nord n'a que faire des avertissements et des injonctions de l'ONU. Elle assure travailler activement à l'amélioration des droits de l'homme.

La Corée du Nord a défendu jeudi à Genève son bilan en matière de droits de l'homme. Lors de l'examen de son rapport à l'ONU, son ambassadeur So Se Pyong a déclaré que "son pays est fier des progrès réalisés depuis quatre ans". Il a fait la sourde oreille aux demandes des pays occidentaux.

A la tête d'une délégation de 12 personnes, l'ambassadeur nord-coréen à l'ONU a présenté son rapport devant le Conseil des droits de l'homme, le premier depuis quatre ans dans le cadre de l'examen périodique universel (EPU), en insistant sur les efforts du régime dans le développement économique.

"Nous continuerons à oeuvrer de manière responsable pour un niveau élevé de réalisation des droits de l'homme", a déclaré l'ambassadeur. Il a en même temps dénoncé "des pressions politiques persistantes et des menaces militaires", ainsi que l'aggravation des sanctions économiques qui "menacent le droit à l'existence" de la Corée du Nord" et sont "une pierre d'achoppement pour le développement du pays".

L'ambassadeur nord-coréen a indiqué prendre au sérieux les recommandations de l'EPU. Malgré des "forces qui maintiennent une attitude de confrontation", il a expliqué avoir décidé d'y participer parce que cet examen "traite de manière égale et impartiale tous les pays".

Crimes contre l'humanité

Plus de 80 pays étaient inscrits pour faire des recommandations à la Corée du Nord. Le représentant de la Grande-Bretagne a rappelé les "témoignages incontestables" établis en février par la commission d'enquête sur l'existence de crimes contre l'humanité et l'absence totale de libertés en Corée du Nord.

Le président de la commission Michael Kirby avait comparé le 17 mars les crimes commis en Corée du Nord à ceux perpétrés par le nazisme, sous le régime de l'apartheid en Afrique du Sud ou des Khmers rouges au Cambodge.

Le représentant britannique a demandé à Pyongyang d'établir un calendrier concret pour adhérer à la Convention de l'ONU contre la torture et de donner accès au rapporteur spécial de l'ONU. A son tour, le délégué des Etats-Unis a dénoncé les "violations systématiques, généralisées et flagrantes" établies par la commission d'enquête.

Il a demandé la libération de tous les prisonniers politiques. Le Canada a demandé la fermeture de tous les camps de prisonniers et la Belgique l'accès du CICR aux centres de détention.

Sans écho

La délégation de Corée du Nord a fait la sourde oreille. La demande faite par de nombreux pays de donner accès au rapporteur spécial de l'ONU est restée sans écho.

La Chine a salué les progrès réalisés en Corée du Nord, notamment dans les domaines de l'éducation, des droits des femmes et des handicapés. Son représentant a souhaité que la communauté internationale mène "un dialogue constructif" avec Pyongyang.

La Chine a demandé à la Corée du Nord de renforcer son action dans les domaines du logement et des installations sanitaires, surtout dans les campagnes, pour le développement culturel et social et de s'engager à dialoguer avec les mécanismes de droits de l'homme de l'ONU.

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