«Honte à vous». Le cri d’Emma Gonzalez, dénonçant les liens entre responsables politiques et le puissant lobby des armes (la NRA), et les discours passionnés de plusieurs de ses camarades viennent mettre en porte-à-faux des élus américains. La classe politique se voit aujourd’hui contrainte de jouer une bien délicate partition devant ces lycéens rescapés de la fusillade de Parkland, devenus en l’espace de quelques jours les porte-drapeaux du mouvement anti-armes.
Ces adolescents ont investi mercredi la petite capitale de la Floride, Tallahassee, pour tenter d’arracher un durcissement de la législation sur les armes aux élus de Floride au son de «Plus jamais ça», mot d’ordre répercuté sur les réseaux sociaux.
Des armes dissimulées
La National Rifle Association (NRA) a bien saisi le danger. Elle qui fait habituellement profil bas après les drames impliquant des armes à feu, dénonce désormais une «politisation honteuse». «Le but [des militants anti-armes] est d’éliminer...