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Djihadistes, génération «no future»

Pour l’islamologue français Olivier Roy, les terroristes de Daech sont des nihilistes millénaristes, dont la mort est le cœur de leur projet.

17 oct. 2016, 01:19
FILE - In this June 16, 2014. file photo, demonstrators chant pro-Islamic State group slogans as they carry the group's flags in front of the provincial government headquarters in Mosul, Iraq. The Islamic State group seized swaths of land in Iraq and expanded its territory in Syria in a dramatic blitz in 2014, taking advantage of unrest in both countries. The militant group slaughtered civilians in its march to try to establish a radical caliphate, and has spawned a string of deadly attacks across Europe, the Middle East and the United States. (AP Photo, File) Campaign 2016 Why It Matters Islamic State Group

«Nous aimons la mort, vous aimez la vie.» La phrase attribuée à Oussama ben Laden, et systématiquement reprise par les terroristes depuis lors, résume en soi l’objectif final de tout djihadiste: mourir. Mais attention, avertit Olivier Roy, qui publie cette semaine «Le djihad et la mort» (Editions du Seuil): «La mort du terroriste n’est pas une possibilité ou une conséquence malheureuse de son action, elle est au cœur de son projet.» L’islamologue français donnait une conférence jeudi à l’Université de Fribourg, à l’invitation de l’Institut Religioscope et avec le soutien du Centre suisse islam et société.

«En fait, le terrorisme n’est pas nouveau. Pas plus que le djihad, qui ponctue toute l’histoire de l’islam. Ce qui est nouveau, c’est que depuis 1995, avec Khaled Kelkal (réd: groupe islamique armé) jusqu’à l’attentat de Nice cette année, et jusqu’au suicide d’un Syrien cette semaine dans une prison allemande, pratiquement tous les terroristes...

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