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Diplomatie: Obama rassure Abdallah sur l'Iran

Lors d'une rencontre vendredi, le président Barack Obama a affirmé au roi saoudien Abdallah que les Etats-Unis veilleront à ce que l'Iran ne se dote pas d'une arme nucléaire, a déclaré un haut responsable américain à Ryad. Les deux dirigeants ont également évoqué le soutien à l'opposition syrienne.

28 mars 2014, 22:41
Barack Obama et le roi Abdallah, à l'arrivée du président américain en Arabie saoudite.

Lors de cette réunion de deux heures dans un palais du roi à l'extérieur de la capitale Ryad, M. Obama et son hôte ont surtout évoqué le dossier nucléaire iranien et la situation en Syrie lors de leur rencontre, indique ce responsable sous couvert de l'anonymat.

Sur le premier sujet, M. Obama a assuré au souverain wahhabite qu'il n'accepterait pas un "mauvais accord" avec Téhéran sur le nucléaire, un sujet d'inquiétude majeur du royaume alors qu'une rivalité de toujours oppose l'Arabie saoudite sunnite et l'Iran chiite.

La rencontre de vendredi soir constituait "l'occasion pour le président (...) de dire clairement au roi et à l'Arabie saoudite que nous sommes déterminés à empêcher l'Iran de se doter d'une arme nucléaire", selon le responsable.

Saoudiens sceptiques sur l'Iran

Ryad a manifesté son scepticisme face à l'accord intérimaire conclu en novembre 2013 entre les grandes puissances et l'Iran, qui prévoit un gel partiel du programme atomique controversé de la République islamique en échange d'un allègement des sanctions économiques.

"Nous participons à ces négociations avec les idées claires, mais nous pensons qu'il existe un intérêt commun (de l'Arabie et des Etats-Unis) à faire cesser la prolifération en Iran", a expliqué le responsable. "L'attention envers ce dossier nucléaire ne veut pas dire que nous ne nous intéressons pas aux autres activités de déstabilisation de l'Iran dans la région."

Renforcer l'opposition syrienne

Sur la Syrie, la Maison Blanche, avant la réunion, avait assuré que le président voulait parler avec le roi des moyens de renforcer "politiquement et militairement" l'opposition syrienne modérée.

Mais un autre responsable américain anonyme a affirmé que les Etats-Unis n'avaient pas approuvé la fourniture par l'Arabie saoudite de Manpads (système d'arme sol-air portable) aux rebelles syriens dont Ryad est l'un des principaux soutiens.

"Nous n'avons pas changé de position sur la fourniture de Manpads à l'opposition", a-t-il assuré, en relevant qu'une telle fourniture représenterait "un risque de prolifération". En outre, ce point précis "n'a pas été un point central de la réunion", selon lui.

"Ce voyage (en Arabie) n'était pas destiné à caler des détails ou un type d'aide aux Syriens. Le président n'est pas venu ici pour faire ce que font les hauts responsables de son administration", a-t-il insisté.

"Le président a souligné à quel point il accordait de la valeur à cette relation stratégique" avec le royaume, a assuré le premier responsable. "Le président Obama a dit très clairement qu'il pensait que nos intérêts stratégiques restaient largement alignés", selon lui.

Droits de l'Homme

Le président Obama n'a pas non plus pris l'initiative d'aborder avec le roi la question des droits de l'Homme en Arabie saoudite, alors qu'Amnesty International l'avait exhorté à en faire état.

"Nous avons beaucoup de sérieuses préoccupations sur la situation des droits de l'Homme" en Arabie saoudite, a toutefois affirmé le second responsable, en mentionnant notamment la situation des femmes.

Obama rencontre une activiste

Barack Obama va rencontrer samedi Maha Al-Muneef, une activiste qui avait reçu par le passé un prix du département d'Etat, a indiqué vendredi soir un haut responsable américain qui a requis l'anonymat.

Cette femme médecin dirige le programme national pour la sécurité de la famille, qu'elle a fondé en 2005 pour lutter contre la violence domestique et la maltraitance des enfants dans le royaume.

Cet entretien aura lieu alors que des militantes ont appelé les Saoudiennes à défier l'interdiction de conduire et à prendre le volant une nouvelle fois samedi, au second et dernier jour de la visite du président américain dans le royaume.

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