Rio de Janeiro
Lamia Oualalou
Le 1er janvier 2011, c’est Luiz Inacio Lula da Silva qui reçoit Dilma Rousseff au Palais du Planalto pour lui passer au cou l’écharpe présidentielle. Cinq ans et demi plus tard, Lula est toujours là. Mais c’est le regard abattu que, entouré de militants, il reçoit à la sortie du palais celle qui vient d’être suspendue de ses fonctions ce jeudi 12 mai. L’écharpe présidentielle est restée dans le cabinet de Dilma Rousseff, vidé de tous ses effets. Elle sera récupérée par le vice-président, Michel Temer. Il n’y aura aucune transition entre les deux gouvernements.
Après plus de vingt heures de discours, 55 sénateurs (bien plus que les 41 requis, correspondant à la moitié des suffrages) ont voté en faveur du processus de destitution de la présidente. «C’est un processus frauduleux, dans le monde démocratique. On appelle cela un coup d’Etat», a martelé...