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Des secousses «sismiques» enregistrées sur Mars

Signe que la Planète rouge n’est pas complètement morte, des vibrations ont été enregistrées sur Mars par le robot InSight de la NASA.

02 oct. 2019, 12:35
Un sismomètre d'InSight, co-développé par l'EPF de Zurich, écoute depuis le début de l'année le sous-sol de la planète.

Le robot InSight de la NASA, arrivé en novembre 2018 sur Mars, a enregistré de multiples secousses sismiques. L’agence spatiale américaine a mis en ligne mardi les fichiers sonores de deux secousses datant du 22 mai et du 25 juillet.

Un sismomètre d’InSight, co-développé par l’EPF de Zurich, écoute depuis le début de l’année le sous-sol de la planète, à la recherche de ses «battements de coeur» afin de découvrir des indices de l’histoire de sa formation.

 

 

La planète n’est pas morte et «respire» encore de manière ténue, a expliqué le CNES, l’agence spatiale française. La fréquence des vibrations est trop basse pour l’oreille humaine, et les secousses trop faibles pour être ressenties.

Les enregistrements ont donc été «légèrement» traités et accélérés pour devenir audibles grâce à une technique dite de «sonification». Ils sont représentatifs des 21 événements dont les scientifiques sont quasi sûrs qu’il s’agit de séismes, sur une centaine d’événements détectés. Les scientifiques zurichois participent également à l’analyse des données.

Croûte martienne différente

La croûte martienne est sans doute comparable à «un mélange de la croûte de la Terre et de celle de la Lune», écrit le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA. Les failles dans la Terre se referment relativement rapidement grâce à l’eau qui s’y infiltre, ce qui permet aux ondes de traverser les vieilles fractures sans interruption et de filer à travers la croûte.

A l’inverse, la croûte lunaire est «plus sèche», les failles ne se refermant pas vite et les ondes se propageant pendant des dizaines de minutes au lieu d’aller en ligne droite.

 

 

Mars ressemble plus à la Lune. Les ondes sismiques s’y propagent pendant environ une minute, «tandis que les séismes sur terre peuvent apparaître et disparaître en quelques secondes», poursuit le JPL.

Les équipes gérant le sismomètre n’en sont qu’au début de leur exploration du sous-sol, dont ils entendent un jour découvrir la composition complète, notamment du noyau.

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