C’était il y a un an, c’était il y a une éternité. Le samedi 17 novembre 2018, à l’appel du chauffeur routier Eric Drouet, 300 000 personnes manifestaient partout en France pour protester contre la hausse des prix du carburant. En quelques semaines, la contestation prenait de l’ampleur et la France découvrait, ébahie, les fameux «gilets jaunes», mouvement hétéroclite qui, un samedi de décembre 2018, parvint même jusqu’à quelques dizaines de mètres du Palais de l’Elysée. Au point de faire craindre à certains, en ces journées hivernales, une authentique crise de régime.
Une révolution? Non, mais bel et bien une révolte comme l’Hexagone n’en avait pas connu depuis les barricades de mai 1968. Une «jacquerie» violente, désordonnée, pleine de bruits et de fureur. Porteuse de chaos, mais aussi d’espoirs d’une vie meilleure, voire même, pour certains, de changements politiques profonds.
Peu de concessions
Un an après, que reste-t-il de...