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Des combattants kurdes irakiens arrivent en renfort à Kobané

Des combattants kurdes irakiens sont arrivés dans la ville syrienne de Kobané, afin de prêter secours aux combattants qui résistent aux jihadistes.

29 oct. 2014, 17:28
epa04466064 An explosion after an apparent US-led coalition airstrike on Kobane, Syria, as seen from the Turkish side of the border, near Suruc district, Sanliurfa, Turkey, 27 October 2014.  Kurdish rebels have regained a strategic hill in the town of Kobane in northern Syria from the Islamic State after heavy airstrikes by the US-led coalition against the militant group, the Kurdish Rudaw news agency have reported. The United States and Arab allies have intensified their aerial campaign against the Islamic State in Kobane after the radical group gained ground around the mostly Kurdish town in recent days.  EPA/ERDEM SAHIN

Des combattants kurdes irakiens sont arrivés mercredi en Turquie. Ils doivent passer la frontière et se rendre à Kobané, en Syrie, pour épauler leurs frères d'armes. Ceux-ci luttent contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), lequel bataille en Syrie et en Irak.

Les activistes de l'EI ont commis de nouvelles atrocités dans ces deux pays. Mercredi, le groupe jihadiste a exécuté 46 personnes d'une tribu sunnite qui avait pris les armes contre lui dans la province irakienne d'Al-Anbar (ouest), selon un chef local. Les hommes ont eu les mains ligotées et ont été exécutés par balles.

En Syrie voisine, au moins 37 personnes, dont des enfants, ont été blessées dans un attentat à la voiture piégée qui a frappé un quartier d'Homs (centre), selon la télévision officielle. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), cette attaque a fait un mort.

L'ONG a par ailleurs signalé que des raids aériens de l'armée ont tué au moins dix déplacés syriens sur un camp de fortune où ils vivaient dans la province d'Idleb (nord-ouest). L'OSDH est basée à Londres. Proche de l'opposition syrienne, elle affirme suivre la situation sur place via un réseau d'informateurs.

Lourdement armés

Plus tôt dans la journée, des peshmergas (combattants kurdes) irakiens ont atterri à l'aube à Sanliurfa, dans le sud de la Turquie. Ils ont aussitôt pris la route pour la frontière syrienne. Leurs bus étaient escortés de blindés turcs. Les forces de sécurité turques ont alors fermé la route mènant à la frontière, bloquant les journalistes qui tentaient de les suivre.

Un autre convoi d'une quarantaine de véhicules, chargés d'armes lourdes, est arrivé dans le même temps en Turquie. Ils ont été accueillis par des milliers d'habitants kurdes sur leur chemin en direction de la province de Sanliurfa.

"Longue vie aux peshmergas", scandaient les habitants. Tout en encourageant les YPG, les unités syriennes de protection du peuple kurde, certains agitaient des drapeaux des mouvements kurdes turc et irakien.

Pression américaine

L'arrivée de ces peshmergas a été rendue possible après le feu vert d'Ankara, sous pression américaine, au passage de 150 peshmergas. Selon un responsable turc, les deux convois doivent se rencontrer à Suruç et "traverser ensemble" la frontière turco-syrienne.

Par ailleurs, 150 membres de l'Armée syrienne libre (ASL), qui fut la principale force rebelle contre le régime de Bachar al-Assad, sont entrés en Syrie par le poste-frontière turc de Mursitpinar. Près de 50 d'entre eux sont arrivés à Kobané, a précisé l'OSDH.

Les affrontements se poursuivent à Kobané depuis un mois et demi. Les jihadistes veulent prendre le contrôle des quartiers nord et encercler la cité, tandis que les Kurdes syriens tentent de les repousser.

Depuis mardi, des raids aériens américains près de Kobané ont détruit cinq positions tenues par les jihadistes de l'EI, dont une "petite unité" de combattants, a indiqué mercredi le centre de commandement américain pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale (Centcom).

Champ pétrolier à Homs

Le groupe jihadiste combat sur plusieurs fronts en Syrie, un pays ravagé par la guerre civile depuis trois ans et demi. L'EI s'est notamment emparé mercredi d'une partie d'un champ pétrolier à Homs, plus au sud, après des combats avec les forces du régime syrien qui ont perdu 30 hommes, selon l'OSDH.

L'EI a mis la main sur plusieurs champs de pétrole et de gaz, une importante source de revenus pour ce groupe. L'extraction de brut, revendu au marché noir, lui a rapporté environ un million de dollars par jour depuis juin, selon Washington.

En Irak voisin, les appareils des Etats-Unis et de leurs alliés ont poursuivi leurs raids, en particulier dans les environs du barrage de Mossoul (nord). Il s'agit d'une zone stratégique que les jihadistes cherchent à reprendre.

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