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Dérèglement climatique: jusqu'à 50% des espèces pourraient être menacées

Selon un rapport coproduit par le Fonds mondial pour la nature (WWF) et publié mercredi dans la revue Climatic Change, le changement climatique pourrait menacer jusqu'à la moitié des espèces végétales et animales de 35 zones naturelles.

14 mars 2018, 07:29
Il faudra prévoir des mesures de protection locales, souligne l'analyse.

Le changement climatique pourrait menacer jusqu'à la moitié des espèces végétales et animales de 35 zones naturelles parmi les plus riches en biodiversité d'ici 2080, conclut un rapport coproduit par le Fonds mondial pour la nature (WWF). L'étude est aussi parue dans la revue Climatic Change.

Selon ce rapport publié mercredi et réalisé en collaboration avec les universités d'East Anglia (Angleterre) et James Cook (Australie), si les températures mondiales augmentent de 4,5 °C, par rapport à la Révolution industrielle, 48% des espèces seraient susceptibles de disparaître dans 35 écorégions définies comme prioritaires par le WWF.

A titre d'exemple, jusqu'à 90% des amphibiens, 86% des oiseaux et 80% des mammifères des forêts de Miombo pourraient s'éteindre localement, tandis que 69% des végétaux seraient menacés en Amazonie. Cette hausse des températures correspond à celle qui se dessine si rien n'est fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

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Même si le seuil des +2 °C fixé dans l'Accord de Paris adopté en 2015 n'est pas dépassé, 25% des espèces peuplant les zones analysées courent le risque d’une extinction au niveau local, note cette analyse. En Méditerranée, jusqu'à 30% des espèces animales et végétales seraient touchées.

"La biodiversité mondiale va souffrir terriblement au cours de ce siècle, à moins que nous fassions tout ce qui est en notre pouvoir" contre cela, prévient le WWF.

Capacité de dispersion

Comme les gaz déjà émis vont continuer à réchauffer la planète, il faudra aussi prévoir des mesures de protection locales, souligne l'analyse: corridors biologiques pour favoriser le déplacement des espèces, identification de zones de "refuge" en dernier ressort, restauration d'habitats...

Car ces scénarios évoluent aussi selon la capacité de dispersion des espèces exposées. En effet, la survie de ces dernières est directement liée à leur capacité à se déplacer vers un climat qui leur est plus favorable. Mais il dépend évidemment aussi de la découverte ou non d'un nouvel habitat répondant à leurs besoins. Et le rapport de lister les nombreux obstacles humains ou géographiques qui peuvent se dresser sur leur chemin.

 

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