«C’est comme si tout le sud du pays avait été passé à la moulinette. Les bâtiments sont détruits, les champs dévastés, 80% des arbres ont été arrachés et l’aide humanitaire peine encore à arriver dans certains villages isolés, car les routes demeurent encombrées.»
Dans sa vie, Charles Ridoré a vu plusieurs tempêtes malmener Haïti, mais jamais avec une telle violence. D’après ce représentant de la diaspora haïtienne en Suisse romande, la situation reste critique, plus d’un mois après le passage de l’ouragan Matthew (le 4 octobre), qui avait fait plus de 600 morts et 430 blessés. Malgré tout, l’élection présidentielle, initialement prévue le 9 octobre, mais reportée à dimanche en raison de l’ouragan, a pu avoir lieu.
Aujourd’hui encore, 1,5 million de personnes ont besoin d’aide humanitaire, dont 40% d’enfants, selon l’Unicef. Beaucoup sont sans abri, manquent de nourriture, d’eau et d’équipement d’hygiène. Des conditions favorisant la propagation du choléra,...